Le 22 novembre plus de 6 millions d’électeurs burkinabè iront aux urnes pour choisir leur président. Pour certains électeurs, le choix du meilleur candidat se fera en fonction du projet de société proposé. Parmi les domaines plus ou moins prioritaire brandit par les candidats à la présidentielle : l’éducation.
Eddie Komboigo, Roch Kaboré, Kadré Désiré Ouédraogo, Zéphirin Diabré, ces candidats à présidentielle du 22 novembre sont unanimes. Il faut réorienter l’école burkinabè vers un enseignement technique et une formation professionnalisante. Au Congrès pour la Démocratie et le Progrès la question de l’éducation occupe une bonne place dans le programme du candidat Eddie Komboigo.
« Notre école est à 90-95% tournée vers la formation généraliste, il faut aller davantage vers une formation technique, professionnalisante et scientifique. Vous allez voir qu’à moyen terme nous aurons une ressource humaine de qualité. Je n’ai pas vu une seule école de carrelage, de toiture, ni de peinture. Les gens apprennent sur le tas. Si vous les former tous en sociologie, en psychologie, en droit et en langue vous allez en faire des chômeurs », explique le candidat du CDP.
L’Union pour le Progrès et le Changement, UPC, dit également regretter le manque d’adéquation entre la formation et la demande du marché. Selon Idrissa Ouédraogo, directeur de programme du candidat Zéphirin Diabré, la vision de l’UPC, est d’adapter l’éducation aux valeurs et normes de la société burkinabè, en se basant notamment sur un ensemble de valeurs et de connaissances, d’aptitudes et de compétences dénommé Burkind’lim,.
« Vous formez des étudiants qui sortent avec un Bac+4, peut-être moins ou plus, et qui se retrouvent entrain de chômer pendant un an, 2 ans avant de trouver du boulot. Cela veut dire que les formations ne s’appliquent pas à des emplois précis. On va former directement les jeunes à un métier dès l’université. Cela se fera en relation avec le secteur privé, qui va nous exprimer leur besoin. Comme ça s’ils ne sont pas employé dans le public, ni dans le privé, ils vont créer leur propre entreprise.», souligne Idrissa Ouédraogo
Dans son projet de société 2021-2025, le candidat Roch Kaboré compte transformer le système éducatif à travers des centres de formation professionnelle et de lycées scientifique par région. Larba Issa Kobyagda, membre du cabinet de campagne du candidat Kaboré : « Il est également prévue d’inscrire dès les 3 prochaines années du mandat dans les curricula, l’anglais et l’informatique à partir de la classe du CE2, ça c’est un engagement pour permettre une meilleur maitrise de l’informatique et de la langue. Un autre engament fort pris par le chef de l’état, c’est de consacré le Baccalauréat comme le dernier diplôme de l’enseignement secondaire en lien avec une exigence de la CEDEAO »
Le candidat investit par le Mouvement agir ensemble, Kadré Désiré Ouédraogo, compte quant à lui alloué à 30 % le budget nationale à l’éducation et à la formation professionnelle à partir de 2021. Dans l’enseignement supérieur KDO, comme on l’appelle communément, mise plutôt sur « les technologies, à travers la création et la construction d’instituts supérieurs de technologies dans les domaines de l’environnement, de l’aéronautique, de l’agro-sylvo-pastorale, du tourisme et des lycées hôteliers, dans les 13 régions, ainsi que des instituts de Hautes technologies à Fada N’Gourma, à Dédougou et à Banfora. »