En 2017, l’Assemblée nationale a dû remettre des tablettes après une vive polémique sur les réseaux sociaux. Ce fait, rappelé par les invités de Ya’ Débat du vendredi 23 octobre, vient illustrer la contribution des influenceurs et activistes web dans l’animation de la vie politique du pays.
Selon Dr Lassina Kaboré, enseignant chercheur, ces acteurs du web participent au renforcement de la démocratie. Mais, ils se doivent d’agir de façon responsable sur la toile. «Comment faire en sorte qu’à travers ma page Facebook, mon compte twitter, je puisse aider la démocratie à se raffermir, être une sorte de vigie, une force de proposition et d’interpellation pour que les lignes bougent (…) », explique-t-il. Emmanuel Tapsoba, web influenceur, lui, déplore le jeu de cache-cache de certains web influenceurs. « Il y a des gens qui ont peur de se dévoiler sur les réseaux sociaux. Ils créent donc de faux profils », dit-il.
A l’orée de la campagne électorale, des web influenceurs font le jeu des Hommes et partis politiques sur les réseaux sociaux. Une pratique devenue courante au Burkina pour conquérir l’électorat. Dr Lassina Kaboré, estime de ce fait, que « l’agenda des web activistes influence celui des gouvernants ».
Pour Gabriel Kambou, journaliste-bloggeur, un influenceur peut être proche d’un Homme ou d’un parti politique, pour des raisons de conviction ou de recherche de bien-être. Mais, prévient-il, il faut avancer de façon transparente et sans masque. Emmanuel Tapsoba de préciser qu’« il n’y a pas une loi qui interdit à un activiste de suivre un homme politique ». L’ensemble des invités de l’émission hebdomadaire Ya’débat, sont cependant unanime, pour faire de l’activisme sur les réseaux sociaux un métier à part entière au Burkina, il doit être règlementé et ses acteurs former au respecte d’une éthique.