Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, par trois coups de tambour a lancé la 20e édition de la Semaine nationale de la Culture, le 29 avril 2023 à Bobo Dioulasso.
Par trois coups de gong, le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a donné le top de départ de la 20e Semaine nationale de la Culture (SNC) à Bobo-Dioulasso, le 29 avril 2023. C’est un stade plein comme un œuf qui a vu le début de ce qui va être la grand-messe de la culture burkinabè et africaine, et ce jusqu’au 6 mai à venir.
A l’arrivée au stade omnisports Aboubacar Sangoulé Lamizana aux environs de 15h, l’on avait l’impression que les portes n’étaient pas encore ouvertes pour laisser rentrer le public, tellement il y avait du monde dehors. Mais une fois dans la cuvette du plus grand stade de la deuxième plus grande ville du pays, l’on constate qu’il y a un monde fou. Tout Bobo! Ou même tout le pays s’est réuni pour célébrer la culture du Burkina Faso. C’est le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui a situé les raisons de la présence d’autant de monde.
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A l’en croire, la tenue de cette édition relevait d’un défi au regard de la situation actuelle du pays. Il ajoute qu’au regard du thème « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale », cette une occasion mise à profit par les premiers responsables du Burkina Faso pour marquer leur volonté de partir des valeurs de la culture du pays pour renforcer la résilience du peuple burkinabè et rappeler la nécessité de faire bloc face à la question sécuritaire. Aussi, Jean Emmanuel a insisté que « l’organisation de cette édition de la SNC montre que notre pays reste debout dans la résilience (…), que le Burkina reste debout par sa détermination à combattre et à vaincre les forces obscurantistes ».
« La rue marchande constitue une source de revenus »
Si le ministre en charge de la Culture met en rapport la tenue de la 20e SNC avec la situation sécuritaire du pays, le Président de la délégation spéciale de la ville de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga, lui estime que cette biennale de la culture burkinabè est plutôt, au-delà de la promotion de la culture, « un véritable instrument de développement de la ville de Bobo-Dioulasso ». Il explique qu’entre autres, « la rue marchande constitue une source de revenus pour de nombreuses familles ».
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Et c’est pour, entre autres, cette raison que les autorités coutumières de la ville ont remercié les autorités pour la tenue de cette édition après plusieurs reports et après la tenue du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou( FESPACO) et le Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Elles ont formulé des prières afin « que ce qui a fait annuler les fois passées n’arrive pas à faire effet sur l’ édition présente ».
Une belle brochette d’artistes
Avec la Guinée comme pays invité, la cérémonie d’ouverture de la SNC Bobo 2023 a été rythmé la prestation d’artistes aussi bien traditionnels que tradi-modernes et modernes. De grands noms de la musique burkinabè comme Floby, Djéli Karim… et africaine à l’instar du Malien Sidiki Diabaté et le groupe mythique Bembaya Jazz de la Guinée ont tenu en haleine les nombreux spectateurs.
Boureima Dembélé