La fièvre de la campagne électorale est retombée à Dori, capitale de la région du Sahel. A quelques heures du scrutin, le siège de la Commission électorale communale indépendante (CECI) est pris d’assaut par les responsables des bureaux de vote, venus récupérer le matériel de vote. Certains apprendront que leurs bureaux ne pourront être fonctionnels en raison de l’insécurité.
Devant le siège de la Commission électorale communale indépendante (CECI), une liste est scrutée par les nombreux visiteurs du jour. Au portail il est affiché « la liste des bureaux non sécurisés ». Issa, membre du bureau de vote de Kodiolaye, localité située à une trentaine de kilomètres de Dori, découvre que dans son village, il n’y aura pas d’élections demain 22 novembre. Il devise alors avec ses amis en attendant. « Nous attendons de voir toujours. Le président (Ndlr.de la CECI) est actuellement très occupé, on attend de voir ce qu’on va faire », lache-t-il.
Lankoandé Djamila, élève en classe de terminale A à Dori, est également là pour récupérer le matériel de vote. Contrairement à Issa, elle a de la chance. C’est dans le village de Taaka qu’elle devrait se rendre pour les opérations de vote. La jeune fille qui votera pour la première fois, sera également accesseur dans son bureau de vote. C’est tout sourire qu’elle dit son impatience, tout en espérant que tout ce passe bien : « On n’a pas peur, on essaie de nous accrocher. On prie Dieu que ça se passe bien ».
Même préoccupation pour Madi Barry. il vérifie s’il n’y a pas de manquant dans le matériel qu’il vient de recevoir. Enveloppes, gel hydroalcooliques, urnes, isoloir en carton, cachets, guide pratiques à l’usage des membres du bureau de vote. Tout semble y être. «Nous sommes sereins. Bon, c’est pour la bonne cause que nous y allons. Nous allons aller en priant Dieu que ça se passe bien et que le meilleur gagne », dit-il, en esquissant un sourire.
Plus tôt dans ce samedi matin, des Forces de défense et de sécurité ont escorté une équipe de la Commission électorale communale indépendante (CECI) qui se rendait à Falangountou. La région du Sahel dont Dori est la capitale, est en proie à des attaques terroristes depuis 2016.