A Ouagadougou, plusieurs bureaux de vote sont encore vides à la mi-journée. Les electeurs ne se mobilisent pas.
Des bureaux de vote qui attendent des électeurs dans la ville de Ouagadougou. A l’école franco-arabe du quartier Zogona, sur les quatre bureaux, seulement un accueille des électeurs à la mi-journée de ce 22 novembre. Les trois autres sont pratiquement vides ; à l’intérieur, uniquement des représentants de partis politiques et de la Commission électorale nationale indépendante. « Aucun candidat ne m’a convaincu durant les trois semaines de campagne », indique Arouna Nikiema, la trentaine, avant d’entrer dans son bureau. Le jeune homme dit avoir une pensée pour les habitants des 1500 villages qui ne pourront pas prendre part au scrutin à cause de l’insécurité.
Plusieurs candidats dont Roch Kaboré, le président sortant, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement et Eddie Komboigo du Congrès pour la démocratie et le progrès, ont voté à Ouagadougou. « J’appelle tous les Burkinabè, quelle que soient leurs tendances, à ne pas faire preuve de paresse parce qu’il s’agit de la démocratie du Burkina Faso », a laissé entendre le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès après avoir voté à 08h à l’école primaire Patte d’Oie ‘’A’’. Zéphirin Diabré, après avoir glissé son bulletin dans l’isoloir à 10h, a quant à lui dénoncé des cas de fraude dont il aurait connaissance. C’est pourquoi il demande au Burkinabè « d’aller assister au dépouillement des bulletins dans les bureaux de vote ». « L’accès au dépouillement est libre et autorisé », a insiste le candidat de l’Union pour le progrès et le changement.
Plusieurs électeurs ne retrouvaient pas leurs bureaux de vote à 06h ; ils détenaient pour la majorité, des cartes d’électeurs de 2015 pourtant comptabilisés dans le fichier électoral.