Des jeunes Burkinabè de la diaspora suivent de près la situation sécuritaire du pays. Ils disent être peinés de voir qu’une bonne partie du pays soit déconseillée dans la cartographie des zones à risque, publiée par des représentations diplomatiques des pays occidentaux. Ils déplorent surtout la couverture des attaques armées par certains médias étrangers.
Depuis leurs pays d’accueil, des jeunes Burkinabè disent vivre un malaise. Ils confient avoir peur pour leur patrie et son développement, au regard des multiples attaques attribuées à des groupes terroristes. Difficile d’aborder la question avec les citoyens de leur pays d’accueil. « On est souvent regardé avec une certaine compassion. Quand tu dis que tu viens du Burkina, ils disent : ahhh, le Burkina ! Ils expriment leur compassion par rapport à la situation sécuritaire », explique Omar Bandaogo jeune Burkinabè vivant au Sénégal. Il déplore le traitement de ces attaques par certains médias étrangers qui, pour lui grossissent les traits.
Néanmoins, ces jeunes espèrent que leur pays redeviendra un havre de paix. »Cela serait possible si le gouvernement et l’armée passent à l’action et à la communication pour venir à bout du phénomène », estiment-ils.