Une plateforme de streaming pour les artistes du Burkina. Mamzik a été lancé à Bobo en marge de la 20e édition de la semaine nationale de la culture. C’est une initiative qui vise, selon les initiateurs, à s’adapter au nouveau mode de consommation des mélomanes.
Désormais, les artistes burkinabè pourront vendre facilement leurs musiques en ligne et gagner de l’argent. C’est l’objectif de « artistes distribution » à travers la création de la plateforme mamzik. « Une plateforme spécialisée dans le streaming et le e-commerce de la musique burkinabè » explique Telesphore Bationo, promoteur du projet.
À en croire le promoteur, c’est également une opportunité pour les artistes burkinabè de « vivre de leur art » grâce au paiement de leurs productions. Une initiative saluée par Barry Issa, représentant du Fonds de développement culturel et touristique de la région des Hauts Bassins. « Nous sommes à l’ère du numérique et il est important de faciliter la consommation de la musique par les mélomanes en ligne. Nous espérons que le projet ira loin pour le bonheur de tous » a-t-il souhaité.
Mamzik, comment ça fonctionne ?
Mamzik est un site de distribution digitale qui héberge des chansons d’artistes burkinabè accessible sur www.mamzik.com ou téléchargeable sur Playstore. Sur la page d’accueil, on peut voir des photos d’artistes avec leurs biographies et des chansons. Les consommateurs peuvent écouter ces chansons d’artistes moyennant 100 FCFA le son et 1000 FCFA l’album avec une possibilité de payer via Orange money ou Moov money.
« Avec 100 FCFA, on peut télécharger un son en ligne, mais l’écoute en ligne sans téléchargement coûte 10 FCFA. Cependant, une possibilité est offerte au consommateur d’écouter la musique pendant quelques secondes gratuitement, mais pour aller jusqu’au bout, il faut soit payer ou la télécharger » éclaire monsieur Bationo.
Outre la musique, la plateforme propose des services dans la retransmission des évènements en direct, l’achat de tickets et le suivi des concerts en live depuis son smartphone, la diffusion de spot et de clips vidéo.
Une bonne affaire pour les artistes
Avec mamzik, c’est du gagnant-gagnant, selon les initiateurs de la plateforme. Sur chaque achat de son, la somme est repartie en trois. « Une part pour artistes distribution, une autre pour l’éditeur de l’artiste et la troisième part revient au Bureau Burkinabè des droits d’auteur (BBDA) » précise le premier responsable du projet. Par exemple, pour un million de téléchargements sur la plateforme, le gain est de 100 millions de francs CFA qui seront répartis en trois, poursuit Telesphore Bationo.
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Au-delà de l’aspect financier, c’est également un moyen pour vendre la musique burkinabè à l’international car « accessible à tous et partout dans le monde ». Pour le promoteur de mamzik une enveloppe de près de « 80 millions de francs CFA » a été mobilisée pour la conception de la plateforme avec le soutien du ministère de la communication de la culture des arts et du tourisme, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), le Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC) et de l’Union européenne. Le lancement officiel de la plateforme est annoncé pour les jours à venir.
Fayshal Ouédraogo
Collaborateur