A Ouagadougou des étudiants contournent les procédures normales d’attribution des chambres dans les cités universitaires. Cette pratique illégale est souvent rendue possible grâce aux combines entre étudiants et responsables de la cité.
Dans les normes, l’acquisition d’une chambre exige un examen de dossiers des postulants par le Centre national des œuvres universitaires (CENOU), mais la réalité est toute autre. Grâce à quelques « petits arrangements’’, des étudiants acquièrent illégalement leurs chambres dans les cités universitaires de Kossodo et de la Patte d’oie. Les anciens résidents en fin d’occupation des logements, au bout des deux années règlementaires, trouvent des parades pour prolonger leur présence en cité. Nombre d’entre eux font alors recours, à des emprunts de dossiers auprès d’autres étudiants non-résidents.
Certains affirment avoir eu leurs chambres à travers des responsables de cité. Une pratique qui rend difficile l’acquisition des chambres pour les nouveaux bacheliers venus notamment des provinces ou de la diaspora. Ces derniers sont obligés d’aller louer des chambres dans les quartiers périphériques, souvent très éloignés du campus. Un choix motivé par le prix abordable des loyers.