A Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du Burkina Faso, le Mouvement africain pour les droits environnementaux de la région de l’Est (MADEE) fait de l’éducation environnementale son cheval de bataille. Depuis 2018, il dispense volontairement des cours dans les établissements et organise des séances de sensibilisations sur la protection de l’environnement.
Jeudi soir au Complexe scolaire Marie N’Diaye, situé à Fada N’Gourma. Dans l’une des deux classes qui regroupe des élèves, on peut entendre les échanges entre les élèves et le maître. Des noms d’arbres tels que « le karité, le baobab, le manguier » se laissent facilement entendre.
Au tableau, le directeur exécutif du Mouvement africain pour les droits environnementaux de la région de l’Est (MADEE), Alassane Nakandé, . Craie blanche en main, il dispense un cours d’éducation environnementale à une dizaine d’élèves.
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D’après Alassane Nakandé, le MADEE mène plusieurs activités dont les plus importantes sont « l’éducation environnementale dans les établissements scolaires, des séances de sensibilisation, on a même une activité qu’on appelle la semaine de l’éducation environnementale » a-t-il cité. Crééé au départ pour mener des activités de salubrité, c’est finalement en 2020 que la structure étend ses activités aux établissements scolaires de la région de l’Est à travers les cours.
Désormais, le MADEE va plus loin dans ses ambitions en mettant à la disposition des écoles une bibliothèque environnementale. « MADEE dispose d’une bibliothèque environnementale au profit des élèves qui viennent exploiter les livres pour leurs exposés en lien avec l’environnement » raconte le premier responsable de la structure.
Des élèves devenus ambassadeurs pour la nature
A en croire le premier responsable du MADEE, plusieurs dizaines d’élèves ont bénéficié des cours de leur structure. Certains d’entre eux s’activent désormais à promouvoir les bonnes pratiques environnementales. « On nous a appris comment prendre soin de l’environnement. Ils nous ont appris beaucoup de choses et nous en avons assez profité. Cela nous a aidés dans la vie sociale comme à l’école. Nous avons organisé des journées de salubrité, nous avons fait du nettoyage, nous avons planté et entretenu des arbres jusqu’à ce qu’ils se développent » raconte Guida Sakinatou, l’air toute heureuse.
Moumouni Sawadogo d’ajouter qu’en plus de l’entretien des arbres, ils travaillent à la protection des animaux. « On nous a conseillés de ne pas faire du mal aux animaux sauvages, de bien les protéger. Il y a aussi les arbres qu’on ne doit pas couper » a-t-il ajouté. Pour les responsables d’établissement, c’est avec fierté qu’ils accueillent le MADEE pour dispenser des cours.
« Quand le responsable du MADEE est venu me soumettre l’idée de dispenser les cours sur l’environnement, je n’ai pas hésité un instant car c’est très noble et surtout pour freiner les effets du changement climatique sur notre pays » lâche Ousseni Kéogo, directeur du collège Al Ilm.
Joindre la théorie à la pratique
Outre les cours, le MADEE dispose d’un champ d’un demi hectare sur lequel les élèves viennent mettre en pratique les enseignements reçus dans les classes. Pour la saison agricole à venir, ces derniers sont d’ailleurs attendus pour les premières plantations.
« Pour la compagne agricole 2023, les élèves viendront semer des grains que nous mettrons à leur disposition et des plants qu’ils vont mettre en terre et entretenir », raconte le responsable du MADEE. Sur ce même site, le MADEE se veut exemplaire dans la préservation de l’environnement. En effet, la structure produit du compost à partir du bio digesteur et des résidus de bois utilisés dans les champs.