Pour des raisons sanitaires, sociales ou commerciales, des voyageurs burkinabè n’hésitent pas à fouler au pied la mesure de fermetures des frontières visant à freiner la progression du coronavirus. A Dakola, village situé à la frontière entre le Burkina et le Ghana, des voyageurs font appellent à des passeurs. Sur des engins à deux roues, ces passeurs transportent les voyageurs à destination du Ghana voisin, en emprunts des chemins détournés. « Y a des gens qui ont des besoins, qui doivent se déplacer. Y a des malades qui doivent aller prendre des remèdes (…) Certains veulent aussi aller voir leurs familles depuis le début de la maladie du Coronavirus », explique l’un des passeurs.