La famille de Lionel Kaboui, 23 ans, décédé dans des circonstances troubles le 4 juin 2020 à Ouagadougou, attend toujours que la justice se penche sur cette affaire. Dans une lettre publiée dans le quotidien L’Observateur Paalga du 2 mars 2021, la famille accuse les gendarmes qui étaient en faction à l’hôtel Palace d’avoir tué leur fils « de sang-froid » « comme un animal » et « sans raison valable ».
Un mort et toujours des questions huit mois après. Le décès de Lionel Kaboui le 4 juin 2020 avait fait grand bruit. Des mois après, sa famille brandit l’hypothèse de l’assassinat. « Ce sont les gendarmes en poste devant l’hôtel Palace qui ont assassiné notre fils et n’ont pas porté assistance à personne en danger alors qu’ils se sont déplacés vers le véhicule après leur forfait, ont ouvert la portière du véhicule, ont jeté un coup d’œil à l’intérieur et ont refermé la portière, laissant le pauvre en train d’agoniser alors qu’il était toujours possible de le sauver, car ses camarades qui l’ont retrouvé plus tard ont affirmé qu’il était toujours en vie et respirait », relate-t-elle dans une lettre publiée le 2 mars dans les colonnes de L’Observateur Paalga.
Au moment des faits, plusieurs versions étaient avancées sur les circonstances de cet incident malheureux. Au lendemain du décès du jeune homme âgé de 23 ans, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou expliquait que l’incident est parti d’un coup de feu tiré aux environs 4h du matin devant l’hôtel. Ce qui aurait occasionné la riposte des éléments de l’équipe de la gendarmerie en poste devant ledit hôtel. « Suite donc à cette riposte, l’auteur du coup de feu a pu s’enfuir à bord d’un véhicule avec ses occupants. Malheureusement, la victime qui les suivait à bord d’un autre véhicule a heurté un panneau publicitaire », avait poursuivi le procureur avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête.
Une enquête qui traine depuis des mois selon la famille qui désormais, pointe du doigt le mépris de la gendarmerie qui aurait tenté de dissimuler la vérité. La famille de Lionel déplore ce qu’elle appelle le faux dans la déclaration des gendarmes aux sapeurs-pompiers. Les pandores auraient déclaré que la victime a heurté un poteau électrique, une manière toujours pour la famille, de dissimuler la cause réelle du décès. Les résultats de l’autopsie effectuée le 8 juin 2020 révèle l’extraction d’une balle de Kalach du crane de Lionel toujours selon la missive de la famille dans le canard.
Deux mois après le décès du jeune Lionel , sa famille a déposé une plainte auprès du procureur du Faso. « C’est toujours le silence complet et rien ne ressort des enquêtes judiciaires demandées par le procureur, 8 mois après », lit-on dans la lettre ouverte. La famille Kaboui, parents et amis de Lionel réclament toujours justice afin que leur fils soit blanchi et pour qu’il puisse repose en paix.