A Sandié dans la province du Sanguié, « chercheur d’or » est la principale activité des jeunes. Sur le site artisanal d’or de la localité, de jeunes orpailleurs venus des villages environnants de la commune de Réo travaillent sans relâche. A des centaines de mètres, ils creusent à la recherche du métal précieux, parfois au prix de leur vie.
Le jeune orpailleur, Nicolas Bationo doit parfois creuser jusqu’à cent mètre de profondeur pour sortir les blocs de pierres qui renferment peut être de l’or. Ces pierres sont par la suite concassées et réduit en poudre avant d’en extraire d’éventuels pépites d’or. « L’extraction de l’or est un travail compliqué », affirme Nicolas. Des efforts parfois vains selon le jeune chercher d’or. « On peut faire tout ça et ne même pas avoir quelque chose. Sérieusement c’est un travail compliqué et dur », se lamente-t-il. Malgré le manque de bonne fortune, des jeunes orpailleurs affluent sur le site artisanal de Sandié dans la commune de Réo.
L’exploitation artisanale de l’or est la principale activité à laquelle s’adonne les jeunes de Sandié et des villages avoisinants. « je connais des jeunes qui ont travaillé sur le site et d’autres qui y travaillent toujours mais qui sont venus investir en ville, dans les villages de Bonyolo, de Dassa, de Pouni », explique Joseph BADOLO coordonnateur des associations des jeunes à Réo. Selon lui, le site d’or de Sandié a contribué à l’autonomisation financière des jeunes de la localité. « Quand vous voyez dans la ville de Réo, les supers marchés, les boutiques de vêtements, les quincailleries ce sont eux (les jeunes). La plupart d’entre eux ont eu l’argent sur le site, ils sont venus ouvrir ça. En tout cas cela a révolutionné l’économie au niveau de la province du Sanguié, de la commune de Réo et de Dassa », souligne Joseph.
Sur le site, des dizaines de moulin tournent 24h sur 24h pour réduire les pierres extraites des profondeurs de la terre en sable. Le long et épuisant processus de séparation de l’or des aux autres résidus peut alors commencer, explique Inoussa Bazié, l’un des responsables du site. « Après cette étape on vient mélanger le sable obtenu avec du savon en poudre et ensuite on passe de l’eau dessus pour laver. Mais avant d’extraire l’or il faut utiliser le mercure car c’est le mercure qui sépare l’or des autres résidus » précise-t-il.
Au fond des galeries de fortunes Nicolas et ses camarades orpailleurs disent être conscients des dangers auxquels ils s’exposent. « Nous travaillons même pendant la saison pluvieuse. Il y a des éboulements qui nous ont déjà trouvé dans les trous et j’ai même perdu des amis. Ça m’a choqué. Ce qui est sûr on se blesse en menant cette activité. Présentement j’ai des blessures au niveau de l’épaule », témoigne Nicolas. Aux risques d’éboulements s’ajoute l’utilisation de certains produits dangereux comme le mercure par ces exploitants. Inhaler les vapeurs de mercure peut à long terme causer une insuffisance rénale, et bien d’autres maladies respiratoires selon des spécialistes de la santé.