Burkina : la nouvelle mesure anti-tabac peine à être respectée
Les nouveaux paquets de cigarettes qui devront être sur le marché.

Burkina : la nouvelle mesure anti-tabac peine à être respectée

Aucune image, ni écriture symbole du danger n’est visible sur les paquets de cigarettes dans des boutiques à Ouagadougou. Pourtant la mesure sur le marquage sanitaire des produits du tabac est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2019.  Une mesure saluée par les associations de lutte anti-tabac qui espèrent que cette nouvelle loi  découragera certains fumeurs.
 
En l’espace de cinq minutes, une dizaine de fumeurs ont acheté de la cigarette chez Alassane, boutiquier au quartier Zone du bois de Ouagadougou. Sur les paquets de cigarettes, aucune inscription conforme au décret portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso, entré en vigueur depuis le 1er juillet 2019.
 
Cette mesure interdit aux détaillants de vendre aux consommateurs les paquets et cartouches de cigarettes sans avertissements illustrés et écrits des dangers liés à la consommation du tabac. Rien n’a changé dans les habitudes des revendeurs. Chacun manipule des mégots de cigarettes comme si de rien n’était. Cette ambiance est constatée dans plusieurs boutiques visitées. Malgré tout, des associations de lutte contre le tabac saluent l’entrée en vigueur de la nouvelle mesure.
 
                                                                                                                                      Fermeté

Selon le Dr Jean-Etienne Koanda, coordonnateur de l’Union des associations de lutte contre le tabac au Burkina (UACT), l’entrée en vigueur de cette mesure portant sur l’étiquetage des produits de tabac constitue un pas en avant : « En tant qu’association, nous pensons que cette mesure contribuera à l’éveil des consciences sur la dangerosité des produits de tabac pour notre santé, démotivera plus d’un et ramènera bon nombre au sevrage tabagique au vu de ses complications.»
 
Les autorités quant à elles  affichent leur fermeté. Elles annoncent des opérations de contrôles à tous les stades de la distribution. Les conditionnements de tabac, ne respectant pas les nouvelles prescriptions seront systématiquement saisis et détruits, ont-elles averti. 
 
Chaque année, le tabac tue près de 4100 personnes  au Burkina selon des chiffres officielles.