Les banques de sang se vident en cette période d’hivernage au Burkina. Les poches se font de plus en plus rares dans les deux principales banques de sang à Ouagadougou. Pendant ce temps, la demande est forte. Les agents de santé appellent au secours.
Dans la cuisine du centre national de transmission sanguine de Ouagadougou, Lamine Simporé prend une soupe chaude pour reprend des forces. Il vient de faire un don de sang. C’est la 25e fois qu’il donne son sang pour, dit-il, sauver des vies. « C’est ma religion qui me pousse à donner mon sang parce que lorsque vous donnez votre sang c’est comme si vous avez sauvé l’humanité » commente Lamine. Il n’est pas permis à toutes les personnes de faire un don de sang. Mais le jeune homme invite ceux qui peuvent le faire à faire le pas, pour sauver des vies, notamment en cette période de pénurie de sang dans les banques.
La saison pluvieuse est une période d’assèchement des banques de sang au Burkina. La raison, la plupart des donneurs de sang sont les élèves et les étudiants et ils sont en vacances, explique Fidèle Kabore du service de distribution de l’hôpital Yalgado. « Au niveau de la banque de sang de Yalgado on a beaucoup de difficultés surtout liées à la période difficile ou nos principaux donneurs de sang qui sont les élèves sont en vacances ou en examen. Pourtant la demande est forte en ce moment » détaille-t’il.
O-, A-, des groupes de sang rares
L’un des problèmes lié à cette pénurie de sang est la rareté de certain groupe sanguin déplore Fidèle Kaboré. Il explique que toutes les demandes ne sont pas satisfaites pour ces groupes rares : 0- et A-. « Les personnes qui portent ce type de groupes sont très rares. Quand il y un besoin pour ce type de poche, on a moins de donneurs, ce qui fait qu’on a des difficultés pour satisfaire cette demande » poursuit-il.
Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées pendant cette période de forte demande pour inciter les jeunes à donner leur sang. Selon la direction du centre régional de transfusion sanguine, la demande journalière en 2020 était de 35 poches pour 150 personnes en période hivernale. Toute personne d’au moins 50 kg, de 18 à 60 ans et en bonne santé apparente peut donner son sang pour sauver des vies.