De jeunes cultivateurs de coton dans le village de Batala, dans la boucle du Mouhoun, se disent décourager par la culture du coton. Certains d’entre cultivent désormais le maïs, jugé plus rentable.
L’insuffisance, la cherté de l’engrais et des semences, le retard dans l’approvisionnement, etc. sont des raisons avancées par Moussa Sawadogo, cultivateur à Batala, localité située à environ 5 km de Dédougou. Il se consacre désormais à la culture du maïs, moins difficile par rapport au coton selon lui. « Cela fait six ans que j’ai abandonné la culture du coton. Je ne veux plus en entendre parler », exprime avec colère Moussa.
Réduire la superficie du champ de coton
Quant à Lookmane Sawadogo, 26 ans, il n’a pas abandonné la culture du coton. Mais, le jeune homme a réduit la superficie de son champ de coton. « Nous avons attendu les semences en vain. Quand c’est ainsi, on a souvent envie de déterrer les plants de coton pour les remplacer par le sésame parce qu’il y a moins de problème avec ce produit », raconte Loockmane sur un ton de découragement et de dépit. Il n’est pas sûr de faire une bonne récolte cette année.
Encourager les découragés
Pourtant, selon Loockmane, la rotation entre la culture du coton et du maïs dans les champs augmente la production des cultures vivrières. « Les jeunes veulent continuer à cultiver le coton mais ils sont découragés. Nous avons plus d’intérêt à cultiver le coton que ceux qui le souhaitent » soutient Boukaré Soré.
Pour ces cultivateurs, les dispositions doivent être prises pour accompagner et encourager les jeunes cultivateurs de coton sinon, ils abandonneront tous.