Des drones servant à pulvériser ou à assurer la surveillance des grands espaces agricoles. C’était l’une des attractions de la 3e édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) qui a eu lieu du 12 au 15 septembre 2023 à Ouagadougou. Découverte.
Difficile de ne pas remarquer l’attroupement autour de ce stand estampillé ‘’technologie et drone’’ dans la vaste cour de la salle de conférence de Ouaga 2000, en ce dimanche 15 septembre, dernier jour du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA).
Celui qui semble être responsable est très occupé à répondre aux multiples sollicitations. Thyerry Kiébé Dakouo, agent à la direction générale des productions et végétales du ministère de l’agriculture des ressources animales et halieutique, explique, démontre et convainc les visiteurs qui sont émerveillés par ces appareils volants. La quarantaine environ, M. Dakouo précise que sa structure a des drones de prospection utilisés pour faire la surveillance dans les domaines agricoles.
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Et ce n’est pas tout. Les yeux rivés sur sa manette, il livre les secrets du second appareil. « Le second drone que vous voyez, c’est un drone de traitement. Utilisé pour la pulvérisation, et le traitement est surtout foliaire », explique-t-il.
En plus de cela, il ajoute que parmi ces drones, il y en a qui sont capables de sillonner les champs et aussi faire des photos. Ils ont une capacité de 10 litres et volent à une vitesse de 3 à 5 mètres par seconde.
Après échange avec l’exposant, certains visiteurs, visiblement conquis saluent cette innovation qui selon eux, pourrait contribuer à améliorer les productions agricoles. Quelques-uns n’hésitent pas à prendre les contacts de Thyerry Kiébé Dakouo dans l’éventualité d’une future collaboration.
En attendant la vulgarisation à grande échelle
Les drones agricoles sont des outils innovants qui offrent plusieurs avantages pour les utilisateurs, selon les explications de Thyerry Kiébé Dakouo. A l’en croire, ces outils sont nécessaires et bénéfiques pour le développement de l’agriculture.
« La spécialité de ces drones, c’est qu’ils permettent une précision dans les traitements, et nous permettent de maitriser tous les paramètres en réduisant les risques d’intoxication par les pesticides», a-t-il poursuivi, tout en ajoutant qu’avec ces technologies il y a la possibilité de réduire les effets nocifs des pesticides sur l’environnement.
Ces outils ne sont pas encore disponibles partout au Burkina. Mais Thyerry Kiébé Dakouo rassure que quand un producteur manifeste la volonté de l’utiliser, il peut contacter le ministère qui fera le traitement à la demande du producteur. Un service gratuit rassure Thyerry Kiébé Dakouo qui précise que le producteur payera juste le carburant de l’équipe qui se rendra sur le terrain. Il faut dire que pour l’instant, un particulier ne peut l’acheter pour ses propres besoins, puisqu’il lui faudra des autorisations délivrées par les ministères de la défense, la sécurité ainsi que l’aviation civile.
Carole Kady Ouattara(Stagiaire)