Une autre séquence de la 27e édition du FESPACO a été jouée ce 9 septembre 2021 avec le dévoilement de la sélection officielle à Ouagadougou. Sur les 1 132 films venus de 50 pays africains et de la diaspora, seulement 239 ont été retenus pour la compétition. Un seul film burkinabè est en lice pour le trophée le plus convoité, l’Etalon d’or de Yennenga.
La fumée blanche est sortie sur les toits du ciné Burkina, situé au Centre-ville de Ouagadougou, capitale du cinéma africain. Les cinéastes et réalisateurs africains et de la diaspora savent désormais quel film sera diffusé dans les salles noires du FESPACO, considéré comme le plus grand festival de cinéma de l’Afrique noire.
Nouvelles dates
Prévu pour se tenir du 27 février au 6 mars 2021, la biennale du cinéma africain a été reportée du 16 au 23 octobre à cause de la pandémie de la Covid-19. Malgré cette situation, les prévisions ont été dépassées, les réalisateurs ont été inspirés et prolixes, selon le délégué général du festival, Moussa Alex Sawadogo.
Sur une prévision de 800 films, 1132 œuvres ont finalement été enregistrées. Ces films proviennent de 50 pays africains, de la diaspora, et de 27 pays d’Asie, d’Europe, et d’Amérique. Au finish, ce sont 239 films qui ont été retenus par le jury pour les différentes catégories de la compétition officielle.
Les « Trois lascars » à la conquête de l’or
Sur les 17 films en compétition pour le sacre suprême, l’Etalon d’or de Yennenga récompensant le meilleur long métrage, un seul burkinabè est en lice : Boubacar Diallo avec son film, « Les trois lascars ». C’est l’histoire de trois amis qui organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou.
Une mission à Abidjan est l’alibi parfait. Mais problème ! Pendant qu’ils se la coulent douce, ils apprennent que l’avion qu’ils devraient prendre s’est crashé ! Comment revenir à la vie lorsqu’on est supposé être mort ? La question fait la trame des « trois lascars », alors que la vengeance des femmes se prépare sans pitié. C’est l’histoire qui tentera de convaincre le jury.
Des jeunes en compétition
En plus du long métrage, le Burkina est présent dans la catégorie documentaire, avec « Garderie nocturne » de Moumouni Sanou. 14 autres films de plusieurs nationalités sont en lice dans cette catégorie. Le réalisateur burkinabè traine sa caméra dans les lupanars de Bobo, deuxième ville du pays. Des mères travailleuses du sexe confient la nuit leurs bébés ou très jeunes enfants à madame coda et sa belle-fille pour revenir les chercher vers les 4 h du matin. C’est cela garderie nocturne.
En fiction et documentaire court métrage, 29 œuvres sont en compétition dont 5 films Burkinabè. « Bablinga » de Fabien Dao, « Jacob Salem Rock the Naaba » de Paraté Yaméogo, « L’inconnu » de Simplice Ganou, « Nos voisins » de Delphine Kaboré et « Zalissa » de Carine Bado.
Dans d’autres section comme perspective, films des écoles, animation, séries télé, section Burkina, Panorama…des réalisateurs burkinabè, dont de nombreux jeunes, rivaliseront de talent avec des artistes de l’Afrique de sa diaspora. La 27e édition de la biennale du cinéma africain se tient sous le thème, « cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis ».