La ville de Ouagadougou se transforme en atelier de peinture géant durant un mois. Depuis début septembre, l’art plastique s’ouvre à un plus large public dans des ronds-points, des places de marché et autre lieux autour du concept -Ma ville en peinture-. Portée par Adjaratou Ouédraogo, artiste peintre, cette initiative a l’objectif de : rendre populaire l’art plastique en vue de susciter des talents.
SY : Ma ville en peinture, expliquez-nous le concept de cette initiative ?
AO : – Ma ville en peinture- est un concept simple. Il s’agit d’amener la peinture vers les populations : à domicile, au marché, dans la rue, dans les grins de thè, etc. L’objectif est de faire connaître l’art plastique afin de l’intégrer dans les habitudes des populations.
SY : Comment le concept se déroule concrètement sur le terrain ?
AO : Nous avons ciblé cinq sites dans la capitale burkinabè ou il y ‘aura des peintures, des tableaux, des pinceaux. En plein air. Ou les gens peuvent venir peindre en fonction de leur inspiration, bien sûr qu’ils seront guidés par des artistes professionnels du Burkina et ceux venus d’ailleurs. Certains ont déjà commencé à s’exercer, mais nous débuterons concrètement le 4 octobre au rond-point des artistes aux 1200 logements. Le 5 octobre au rond-point de la Patte d’oie, le 6 octobre au rond-point de la transition dans le quartier bonheur-ville, le 7 octobre à la place du marché de Saaba, le 8 octobre au rond-point de la jeunesse de Tampouy et enfin, le 9 octobre nous clôturons par un vernissage.
SY : Qu’est-ce que cette initiative va apporter de façon concrète aux communes dans lesquelles elle se déroule?
AO : -Ma ville en peinture- va sûrement donner de la couleur aux communes. On pourrait voir les habitants de la commune faire des œuvres communautaires, des citoyens s’exprimer à travers des tableaux… ; ce qui pourrait sans aucun doute procurer de la joie et le sourire….
SY : Quel est la cible que vous espérez toucher à travers ce projet artistique ?
La cible c’est véritablement tous les citoyens burkinabè. Mais beaucoup plus les plus jeunes et les femmes afin de susciter peut-être en eux un goût pour le métier de la peinture. Nous n’avons pas beaucoup de peintres femmes par exemple pas. L’espoir est qu’à travers cette initiative de jeunes filles se lancent dans la peinture. Et nous sommes véritablement disposer à les former.
SY : Que feriez-vous des tableaux peints ?
AO : La plus grande partie (80%) des œuvres seront offertes aux écoles, aux maires, aux orphelinats, aux hôpitaux, aux partenaires et le reste (20%) sera mis en vente aux enchères pour soutenir des œuvres sociales notamment des soutiens pour les déplacés internes.