Un forum ‘’déclencheur’’ de solutions aux problèmes des jeunes du Burkina. C’est le vœu ardent de Moumouni Dialla, président du Conseil national des jeunes du Burkina Faso (CNJ) pour ce 8e forum national des jeunes prévu du 7 au 9 octobre à Koudougou.
Une pile de dossiers sur son bureau pour être signé. Le téléphone qui ne cesse de sonner. Moumouni Dialla est très occupé à 48h de la tenue du 8e forum des jeunes du Burkina. « Je suis en train de faire les derniers réglages » rassure-t-il à l’autre bout du fil. Cette année 2021, les jeunes du Burkina vont encore réfléchir sur les problèmes spécifiques notamment la formation, l’emploi, l’entrepreneuriat, mais surtout sur l’épineuse question de la réconciliation nationale.
‘’ La réconciliation nationale au Burkina, rôle de la jeunesse’’ est en effet le thème retenu pour le forum des jeunes. « L’ensemble des participants est donc appelé à réfléchir et à faire des propositions afin qu’on puisse tenir compte de l’implication des jeunes dans le processus de réconciliation nationale », explique Moumouni Dialla.
Des défis et engagements !
Chaque forum est un défi pour le ministère en charge de la jeunesse, initiateur de ce rendez-vous annuel. A l’occasion plusieurs engagements et recommandations sont pris. Ceux de 2019 pris à Bobo-Dioulasso n’ont pas été mis en œuvre, déplore Moumouni Dialla. Il s’agissait de la formation professionnelle des jeunes, de l’emploi, du désenclavement, du retard universitaire, etc. « Chaque région du Burkina avait une préoccupation particulière », rappelle-il. Malheureusement, regrette le président du CNJ, « Moins de 50% des engagements et promesses pris pour l’épanouissement des jeunes du Burkina n’ont été mis en œuvre. L’unique action à saluer a été la mise en place d’un comité de suivi mais qui a peiné à fonctionner par manque de moyens financiers ». Roukiatou Sedego, membre de la faitière des jeunes, note toutefois une satisfaction sur les jeunes burkinabè qui collaborent avec les forces de défenses et de sécurité et les actions de sensibilisation pour la cohésion sociale et la paix au Burkina.
Plus d’innovations, moins de discours et de panels
Des exemples de réussite d’un footballeur, d’un entrepreneur, d’un chanteur, d’un professeur, pourraient être un déclic pour des jeunes. Le CNJ espérait tant voir cette innovation de cadre d’échanges et de partage d’expériences entre les modèles de réussite et les jeunes. Mais, informe Dialla « on nous parle de manque de budget ». L’espoir du président de la faîtière des jeunes s’amenuise. Son souhait est que ce forum ne soit pas un forum de plus ou de trop mais plutôt un forum déclencheur de solutions idoines pour le bonheur de la jeunesse burkinabè.