Depuis quelques jours, les élèves du Burkina ont repris le chemin de l’école après une année scolaire 2020-2021 écourtée en raison de la covid-19. Pour certains élèves, se rendre à l’école n’est pas sans difficultés. Parmi elles, les distances à parcourir et les risques d’accident.
Devant une boutique de vente de vélos en plein centre-ville, Boureima Ouédraogo, parent d’élève recherche un vélo pour son enfant, élève en classe de 4e. Pour la nouvelle année scolaire, le parent d’élève a décidé d’offrir un vélo à son fils.
« Je trouve qu’il est devenu assez grand pour aller tout seul à l’école avec son vélo. Je le déposais avant et je passais le chercher après les cours ou je demandais à quelqu’un de le faire. Mais ce n’est pas facile parce qu’on n’a pas les mêmes programmes et je suis souvent absent », explique-t-il.
A défaut d’une moto, un vélo
Pour son fils, Mahamoud, avoir un vélo est plus simple : « Quand tu n’as pas cours le soir, tu peux rentrer à la maison », affirme, tout heureux, l’adolescent qui attend d’avoir son vélo.
Selon Sayouba Ouédraogo, un autre parent, les affectations des élèves et les déménagent expliquent les longues distances que certains élèves doivent parcourir pour rejoindre leur école. « J’ai déménagé. Et comme il est en classe d’examen, je trouve qu’il est mieux de le laisser dans son ancienne école. Mais cela fait peur avec la circulation de Ouagadougou, il peut avoir des accidents », souligne Sayouba.
A défaut d’une moto ou d’un vélo certains élèves ont choisi de prendre un abonnement pour le bus, jugé moins cher. C’est le cas de Maxime Ouattara. Le jeune homme se dit obligé de se lever tôt. « Le bus est moins fatiguant mais tu dois te lever un peu plus tôt. Et si tu vas à l’école le matin, tu ne peux pas rentrer et revenir comme ceux qui ont des motos », regrette-t-il. Pour lui, cela ne permet pas de bien se reposer. Toutefois, pour ces élèves, peu importe le moyen de transport, il faut à tout prix être à l’heure en classe.