Aviculture hors sol, agriculture hors sol, production et transformation de champignons, technique solaire de séchage de riz, etc., de jeunes burkinabè créent et innovent chaque année. Ces innovations sont exposées au forum national de la recherche scientifique et de l’innovation technologique (FRSIT).

Dans une cuvette d’eau d’environ trois mètres carré, de petits alevins nagent. La même eau remonte à travers une pompe pour être filtrée et le processus reprend son cour. Quelques gouttes passent au travers d’un tuyau pour arroser une trentaine de plantes de tomates. C’est la nouvelle trouvaille d’Onesime pour promouvoir l’aviculture hors sol et l’agriculture hors sol. «  Nous vidons l’eau au bout de 2 voire 3 semaines et nous remettons une nouvelle eau. Nous pouvons produire entre 150 à 200 carpes ou silure en trois mois. Il est de même pour les légumes ou nous pouvons récoltés au moins 3 fois par années  » explique Prè Robert un jeune exposant. Samuel Ouédraogo, étudiant en Science de la vie et de la terre (SVT) est tout attentif aux explications de Robert. «  C’est une véritable innovation à mon avis. Ça permet surtout de ne pas gaspiller l’eau qui devient de plus en plus une ressource rare » commente-t-il.

La bonne qualité pour garantir l’hygiène alimentaire

L’exposition sur le système de séchage de riz étuvé retient aussi l’attention des visiteurs. Dans un gros ballon noir semi-transparent à la forme d’un poisson est étalé du riz paddy. Les deux extrémités sont reliées par un tuyau d’échappement. «  Ce système de tuyautage  facilite la circulation de l’eau. Nous avons opté pour la couleur noire parce que le noir absorbe les rayons solaires », explique Nestor Tiema, concepteur de ce nouveau système de séchage. Pour lui, cette nouvelle technologie permet notamment de préserver la qualité du riz, le tout dans un cadre hygiénique.

Des champignons pour mieux le système cardiovasculaire

Issouf Zoungrana, journaliste est également producteur de champignon. « J’utilise la serre pour produire les champignons. Nous les produisons sur des kits avec du rafe de maïs. On les ensemence avant de les mettre en incubation », explique le journaliste. Ce projet jugé innovant par Issouf Zoungrana a pour objectif de revaloriser les résidus agricoles et les petites unités de transformation. A cela s’ajoute la transformation du champignon en viande blanche sans cholestérol en thé pour protéger le système cardiovasculaire. Malheureusement, , le champignon n’est pas assez consommé par les populations burkinabè, déplore le jeune innovateur. Sa cible : les hôtels et les expatriés. 

Le FRSIT se tient  du 26 au 30 octobre 2021 à l’université Professeur Joseph-Ki Zerbo.