Inaugurée ce 18 décembre, le foyer FAMA, accueille des personnes ayant fui les violences terroristes dans certaines localités du Burkina Faso. Situé au quartier Somgandé de Ouagadougou, ce centre est mis en place par l’association Femmes en Marche et ses partenaires. Son objectif : former les pensionnaires aux métiers manuels pour améliorer leur condition de vie.
C’est la situation d’insécurité que vivent plusieurs localités du Burkina Faso avec son lot de déplacés qui a conduit à la création du foyer. Ouvert depuis octobre 2021, le centre accueille déjà 4 familles avec une dizaine d’enfants. Selon la coordonnatrice du projet, Apsa Diallo, « l’idée de créer le foyer FAMA avec les autres partenaires que sont Cuisine sans frontières et Ferronniers sans frontières était d’apporter une réponse immédiate et concrète à la problématique des personnes déplacées internes ». L’objectif selon la jeune femme, « était surtout de sortir de l’assistanat en accueillant non seulement des femmes déplacées internes mais surtout pouvoir leur offrir une formation qui va leur permettre d’être indépendantes financièrement dans un futur proche ».
L’autonomisation comme objectif
Dans ce foyer qui vise, à terme à accueillir une cinquantaine de personnes, les pensionnaires seront initiés aux métiers manuels que sont la cuisine pour les femmes et les métiers de ferronnerie pour les jeunes hommes, a expliqué Apsa Diallo. Dans ce cadre, Phyllis Bussinger, représentante de Cuisine sans frontières a expliqué que sa structure va « offrir des formations sur la gastronomie aux femmes ». Ces dernières pourront ainsi préparer des repas et à l’aide de cuisines mobiles, « elles pourront aller dans les quartiers et autres artères de la ville pour vendre et gagner un peu d’argent. « Le but, c’est d’arriver à l’autonomisation, à l’indépendance économique de ces familles qui sont venues ici » a-t-elle ajouté. En plus de la cuisine, les jeunes hommes qui vont intégrer le foyer FAMA seront formés aux métiers de ferronnier. Pour le représentant de Ferronnier sans frontières, Daniel Bäumlin, l’un des plus grands défis au Burkina Faso, c’est la formation de la jeunesse. C’est pour cette raison que dans le foyer d’accueil, « on essaye de fabriquer des cuisines mobiles et des meubles », a-t-il confié.
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Pour intégrer le foyer FAMA, l’un des critères est d’être une femme veuve ou avoir un mari qui a disparu selon les premiers responsables du projet. A l’issue d’une année de présence dans la structure d’accueil, les familles qui « auront bien appris les différents métiers bénéficieront d’un accompagnement à travers un kit d’installation. Cela va leur permettre de commencer une nouvelle vie avec un nouveau métier et une prise en charge avec leur enfants », a indiqué Apsa Diallo.
Jean Sawadogo