Partis à l’aventure au Cameroun, les Burkinabè résidents à Yaoundé se sont organisés en association pour venir en aide aux personnes nécessiteuses dans la communauté. Compte tenu de la crise sécuritaire au Burkina, ils ont décidé d’apporter leurs contributions pour soulager les personnes déplacées du fait des attaques.
Dimanche. Jour de réunion au quartier Tsinga de Yaoundé. Dans une cour familiale située sur une colline, une cinquantaine de jeunes, tiennent une réunion. Il s’agit de l’association réunissant la communauté burkinabè vivant à Yaoundé qui compte près de 500 membres. L’ordre du jour concerne les cotisations pour le soutien aux personnes déplacées internes suite aux attaques terroristes au Burkina.
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« Nous avions décidé de cotiser chacun cinq mille francs CFA pour soutenir les déplacés. Beaucoup de membres ont déjà contribué. C’est bien. Mais vous pouvez aller jusqu’à dix mille francs CFA ou plus si vous avez les moyens », rappelle le président de l’Association des Burkinabè de Yaoundé Salif Natama. Sa proposition recueille l’assentiment de l’assemblée réunie dans la cour du doyen de la communauté.
Soutenir l’effort de guerre
Selon lui, les Burkinabè vivant à Yaoundé restent préoccupés par la situation sécuritaire dans leur pays d’origine. C’est pourquoi, la communauté burkinabè résidant dans ce pays a décidé d’apporter sa contribution à l’effort de guerre selon Samuel Samandoulougou : « Nous sommes venus à l’aventure et nous savons ce que signifie abandonner tout derrière pour se chercher un meilleur avenir. C’est pourquoi, nous avons décidé d’apporter notre contribution parce que le gouvernement ne peut pas tout faire ».
Il se dit préoccupé par cette situation et espère que les autorités gouvernementales trouveront les moyens pour venir à bout des attaques terroristes. « Si nous voulons faire des allers et retours tranquillement dans notre pays, nous devons forcément contribuer. Même aujourd’hui (ndlr. Dimanche 16 janvier 2021), j’ai appris qu’une dizaine de personnes ont perdu la vie suite à des attaques, j’espère que tout sera mis en œuvre pour éradiquer ce fléau », espère Samandoulougou.
Apporter des solutions aux problèmes
Cependant, les membres de l’association disent aussi contribuer pour venir en aide à des personnes en difficultés surtout les personnes en aventure dans des pays comme le Gabon et la Guinée Equatoriale. La difficulté que rencontre cette communauté concerne les titres de séjour qui ont une durée de six mois.
« Malheureusement, il y a des Burkinabè qui sont là depuis longtemps qui n’ont pas de passeport », s’indigne Natama. Ils souhaitent que les autorités du pays mettent tout en œuvre pour régler ce problème afin qu’ils puissent contribuer au développement du Burkina Faso.