La 28e Conférence internationale pour le climat (COP28) a démarré ce jeudi 30 novembre et se poursuivra jusqu’au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Environ 60.000 délégués représentant plus de 190 pays sont attendus à cette COP, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Considérée comme « la plus importante » depuis celle de Paris en 2015, cette conférence suscite néanmoins de nombreuses critiques. Le point de la première journée.
L’année 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale, selon une analyse de Climate Central publiée quelques jours, avant le lancement de la COP28 ce jeudi à Dubai. Ainsi, la nouvelle présidence de la COP entend se concentrer notamment sur l’accélération de la transition énergétique, la transformation du financement climatique et placer la nature, les personnes, les vies et les moyens de subsistance au cœur de l’action climatique.
Dans son discours d’ouverture, le président de la COP 28 Sultan al-Jaber a déclaré que « la science a parlé » et qu’« il est temps d’avoir une grande ambition ». Parmi les principaux résultats attendus de cette COP, figurent donc la sortie des énergies fossiles et la concrétisation des financements de 100 milliards de dollars par an.
Cesser de bafouer les droits humains
L’objectif est de réparer les dommages climatiques subis par les pays en développement, comme ceux du Sahel. Déjà, au cours de cette première journée, les Émirats arabes unis se sont engagés à verser 100 millions de dollars au titre des pertes et dommages.
Mais certaines organisations estiment déjà que cette COP28 est « une mascarade ». Le directeur de la division Environnement et droits humains à Human Rights Watch Richard Pearshouse invite les Nations Unies à exhorter les Émirats arabes unis à cesser de bafouer les droits humains et à abandonner leurs projets d’exploitation accrue de combustibles fossiles.
Richard Pearshouse souligne que « de nombreux militants pour le climat qui comptent assister à la COP28 ont de vives inquiétudes quant à leur propre sécurité, dans un pays hôte qui a emprisonné des personnes en raison de leurs publications sur les réseaux sociaux et où les manifestations sont pratiquement illégales ». La Cop 28 prend fin le 12 décembre 2023
Mouhamadou Touré envoyé spécial à Dubai.