Après leur chevauchée inachevée à la CAN, les Etalons du Burkina sont arrivés dans la soirée du 7 février 2022 à Ouagadougou. Les premiers mots de Kamou Malo, sélectionneur ont été de présenter ses excuses au peuple burkinabè, pour avoir failli.

Une poignée de supporters, des coups de sifflets sporadiques. La mobilisation n’était pas celle des grands jours cet après-midi à l’aéroport de Ouagadougou. L’annonce de l’arrivée des Etalons n’a pas suscité un grand engouement. La pilule du match perdu contre le Cameroun en match de classement, ne passe toujours pas chez les supporters du onze national.

Malgré tout, quelques-uns étaient là. Pour ces derniers, il faut garder le bon côté de l’aventure en terre camerounaise. « On peut certes avoir un sentiment de découragement, mais il faut voir que les 20 minutes ne peuvent pas saper les 660 minutes de bonheur qu’ils nous ont procuré. Ils nous ont fait rêver, il y a eu des manquements je pense que cela va leur servir de leçons pour qu’ils reviennent plus forts », explique Abass Balima, un supporteur.

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Pour lui, en 2023 lors de la CAN qui va se jouer en Côte d’Ivoire, les Etalons devront se faire pardonner en ramenant simplement la coupe. C’est également l’avis de Souleymane Gnankambari pour qui, personne n’attendait les Etalons à ce stade de la compétition quand ils partaient. « Ce n’est pas parce qu’ils ont été 4e qu’on ne va pas sortir les accueillir. On n’espérait même pas cette place. On est fiers d’eux, mais il faut redoubler d’efforts », dit-il entre deux bruit de vuvuzelas.

Rester humble

Isidore Bamogo lui dit regretter les critiques véhémentes lancées à l’endroit des joueurs et de l’encadrement au lendemain de la défaite en match de classement contre le Cameroun. Il le dit, mais admet que certaines erreurs commises lors de match doivent être corrigées.

« Au regard de leur jeunesse, nous pouvons dire qu’ils ont fait du bon travail. Même si on peut regretter des erreurs, on peut dire qu’ils n’ont pas démérité. Je regrette ces critiques vexantes envers les joueurs. Mais qu’ils prennent tout cela en compte », avance-t-il.

Annoncé pour 15h 30, c’est finalement aux environs de 18h que les Etalons sont arrivés à l’aéroport international de Ouagadougou. A la sortie du salon ministériel, c’est le capitaine Bertrand Traoré qui s’est adressé à la presse au nom de ses coéquipiers. « Si on regarde le bilan général, on fait un beau parcours. C’est dommage avec le dernier match, ça nous a tous déçus », a-t-il déclaré.

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Mais pour lui, il faut rester humble et reconnaitre qu’en « allant à cette CAN, on ne pensait pas finir dans le dernier carré ». Malgré tout, il reconnait que la chance de revenir avec une médaille n’a pas été saisie par lui et ses coéquipiers.

Le pardon de Kamou Malo

Kamou Malo, lui s’est fendu en excuses. Il dit avoir compris le message du peuple burkinabè qui voulait au moins la médaille de la 3e place. « Nous avons faillis », a reconnu le coach des Etalons. Et pour cela, il faut faire profil bas. « Humblement je présente des excuses au peuple surtout pour ces garçons qui ne sont pas à blâmer. Nous avons échoué ensemble. Il y a eu de très bonnes choses, mais on ne se satisfait pas de cela », a poursuivi le responsable de l’encadrement technique.

C’est sur un camion podium que les Etalons sont montés pour ensuite arpenter quelques artères de la ville en direction de leur hôtel à Ouaga 2000.

Tiga Cheick Sawadogo