Une disparition créé l’émoi général sur la toile burkinabè. La petite Carine Lofo enlevée dans la ville de Koupéla dans la région du Centre-Est, à plus de 140 kilomètres de la capitale est toujours introuvable. Les internautes burkinabè se mobilisent pour espérer retrouver la gamine de 5 ans. Les partages de l’annonce de disparition se multiplient, la photo de la victime est affichée sur les profils.
C’est le samedi 19 février dans l’après-midi que la nouvelle a commencé à circuler sur les réseaux sociaux. « Elle s’appelle Carine âgée de 5 ans. Elle a été enlevée hier samedi 19 février 2022 dans la matinée au secteur 1 de Koupèla(…). Jusqu’à l’heure où je vous trace ces lignes les parents de Carine sont toujours sans nouvelle de leur fille. Nous prions toute personne qui la reconnaîtrait de bien vouloir signaler l’autorité la plus proche… », pouvait-on lire.
L’annonce est suivie d’une petite description sur ce que portait la victime à sa sortie et sur la femme qui l’aurait enlevée alors qu’elle s’amusait à côté du domicile familial.
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Cinq jours sont passés, mais la petite fille n’est toujours pas retrouvée. Sur les réseaux sociaux, la mobilisation grandit au fur et à mesure. Les annonces sont régulièrement relayées, avec à l’appui, des numéros de téléphones. Des célèbres artistes comme Smarty et Greg n’hésitent pas à partager l’annonce sur leurs pages Facebook. Des hommes politiques, des acteurs du showbiz, des influenceurs et de nombreuses personnes se mobilisent également sur les réseaux sociaux.
Une mobilisation grandit
Avec près de 5000 amis et suivi par plus de 190 000 personnes sur Facebook, Alino Faso lui a fait une requête à sa communauté virtuelle. « Et si ensemble on mettait la photo de la petite Carine en photo de profil. Si on est 10.000 personnes à le faire, ce visage ne passera pas inaperçu quelque le lieu où elle se trouve !!! Merci de changer vos photos de profils il faut qu’on retrouve Carine !!! », a-t-il écrit dans la soirée du 22 février.
Ces derniers temps, les disparitions d’enfants, surtout dans les grands centres urbains, se multiplient. Dans un communiqué, la police nationale a indiqué que ses services ont enregistré plus d’une dizaine de cas, dans le seul mois de février et dans la seule ville de Ouagadougou.
La police nationale rassure et conseille
« Face à cette situation alarmante, la Police Nationale, toujours fidèle à son sacerdoce de protection des personnes et des biens en général, et des enfants en particuliers, rassure les populations que des mesures ont été déjà prises pour un traitement diligent des cas enregistrés », poursuit le communiqué. Il ajoute par ailleurs que ses services intervenant dans le domaine de la protection de l’enfant travaillent à limiter l’expansion de ce phénomène qui prend de l’ampleur.
Les parents sont eux, invités à plus de vigilance. « Soyez attentifs quant à leurs mouvements car il y va de leur propre sécurité et de leur bien-être ! », conseille la police.