Grand oral du Premier ministre : Un discours sans intérêt pour certains jeunes©DR image Burkina24
Des jeunes n'ont pas accordé un intérêt au grand oral du Premier ministre

Grand oral du Premier ministre : Un discours sans intérêt pour certains jeunes

De nombreux de jeunes affirment n’avoir pas  suivi le point sur la situation nationale fait par le Premier ministre Christophe Dabiré à l’occasion d’un grand oral, dimanche 21 juillet sur la télévision nationale. Pour eux, il s’agit de simple discours politiques pour rassurer les populations.
 
Julien Traoré avoue n’avoir pas suivi le grand oral du Premier ministre parce que dit-il’’ je n’avais aucun intérêt à suivre ce point sur la situation nationale’’. Un point qu’il qualifie de discours politique.  Pendant plus d’une heure, Christophe Dabiré, Premier ministre depuis janvier 2019 a passé en revue l’ensemble des dossiers d’intérêt national : les attaques terroristes, les déplacées internes, la fronde sociale, les salaires des fonctionnaires, le retour de l’ancien président Blaise Compaoré, etc. Quentin, jeune économiste lui-aussi, n’a pas suivi le  grand oral. Mais dit-il : ‘’ Que l’on  suive ou pas, ce sont toujours les mêmes discours pour rassurer alors que la réalité est tout autre. J’attends de voir pour croire’’.
Simbo Drabo quant à lui, dit avoir vu un Premier ministre confiant, qui maitrise les différents sujets abordés. ‘’Il a rassuré l’audience sur les questions sécuritaires et inviter l’ensemble des burkinabè à l’union’’ dit-il. Il était assez direct et sans langue de bois sur les thèmes abordés selon Drabo.

Une sortie politique

‘’ C’est tout simplement de la communication politique’’ clame Eloi, jeune leader d’une organisation de la société civile. Lui aussi n’a pas voulu suivre Christophe Dabiré à la télévision. ‘’ J’ai juste suivi quelques résumés de ses propos sur les réseaux sociaux’’’, indique Eloi qui trouve un contraste entre le discours politique et la réalité du pays. S’appuyant sur le cas Yirgou, le gouvernement semble, à son avis, marquer un désintérêt total à la cohésion sociale.  ‘’ C’est dans les bureaux qu’on parle des chiffres, sur le terrain, la réalité est tout autre’’ affirme Clément Zerbo, informaticien. Il estime que sur le plateau de télé le Premier ministre a fait une bourde totale en disant: ‘’ contrairement à ce que les citoyens pensent, l’économie burkinabè se porte bien’’