A Dori, localité située à 270 km environ au Nord-Est de Ouagadougou, la situation se dégrade du fait de la recrudescence des attaques dans les communes environnantes. De ce fait, les produits de première nécessité commencent à manquer.
Djénéba est distributrice de bonbonne de gaz et gérante de boutique de transaction monétaire à Dori. Dans sa boutique, les bonbonnes de gaz vides sont entassées. Depuis trois semaines, la ville connaît une pénurie de gaz. La jeune dame ne sait pas où mettre la tête : « le gaz ne vient plus, ceux qui sont à Ouaga accusent tantôt la SONABHY (Ndlr. Société nationale burkinabè d’hydrocarbures) tantôt les chauffeurs de camion qui refusent de faire le voyage du fait de l’insécurité ».
« Le fait qu’on peut avoir le gaz à 2300 F CFA. Il y a des endroits quand tu vas, on peut dire 2500 francs CFA », soutient une cliente qui a pu se procurer une bouteille de gaz. Pour elle, mieux vaut avoir du gaz que d’en manquer.
Parti chercher du carburant pour sa moto, Amadou Agassa à la station-service, doit encore attendre à cause des longues files. La pénurie de carburant créé des bousculades au niveau des stations. Par endroit, le prix du gaz a augmenté du fait de cette pénurie.
« C’est une situation qui est très contraignante. Quand vous voyez l’affluence ici, vous vous rendez compte que le carburant est un élément très essentiel pour le bon développement de la localité. Et lorsque nous nous trouvons en rupture de carburant, cela créé trop de désagréments au point où les gens sont obligés de se battre », regrette-t-il.
Même constat avec Olivier Souli. « C’est un véritable calvaire pour les citadins parce que vous constatez que vous pouvez rester pendant des heures, peut-être toute la journée sans avoir du carburant ».
A cause du terrorisme, les prix des denrées de première nécessité ont connu des augmentations dans certaines boutiques. Le dimanche 13 mars 2022 sur l’axe bitumée Dori-Kaya, un car d’une compagnie de transport a sauté sur une mine tuant deux personnes.