Le Mali s’est imposé face au Burkina Faso au Stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023. Dans les gradins, une supportrice attirait tous les regards. Amsétou Maiga. Elle s’est déplacée des Etats unis, spécialement pour assister à ce duel entre ses deux pays de cœur.
Amsétou Maiga n’est pas passée inaperçue dans les tribunes du Stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo ce mardi 30 janvier. Pour assister à cette rencontre, elle a choisi un look original pour exprimer son attachement aux deux équipes. Amsétou portait le maillot vert des Etalons du Burkina Faso. Mais elle avait aussi un drapeau du Mali, qu’elle agitait fièrement. La jeune fille, toute joyeuse, choisit aussi de s’installer au milieu des supporters burkinabè, avec qui elle échangeait des sourires et des blagues.
« Je suis aux Etats-Unis mais je passe plus mon temps au Burkina Faso. La plupart de mes amis sont des Burkinabè. Mais mes parents sont Maliens », racontait-elle à ceux qui lui demandaient pourquoi elle soutenait les deux camps. « Je supporte le Mali parce que c’est le pays de mes parents. Mais l’équipe qui gagne, je serai contente », assurait-elle en criant.
Amsétou salue le but des Aigles
Le match débute sur des chapeaux de roues pour les Aigles du Mali qui réussissent l’ouverture du score sur un but contre son camp du défenseur burkinabè Edmond Tapsoba. Amsétou Maiga ne put contenir sa joie. Elle se leva de son siège pour crier de joie tout en agitant son drapeau malien. Puis, la jeune fille se mit à danser quand résonna la musique officielle de la CAN, chantée par le groupe ivoirien Magic System, la nigériane Yemi Aladé et l’égyptien Tamer Hosny pour saluer l’ouverture du score (1-0).
A la pause, le score était de 1-0 en faveur du Mali. C’est l’occasion pour elle de faire le bilan de cette première partie. « Les Maliens sont plus en forme. Mais les Burkinabè ne se laissent pas faire. Ils ont de bons joueurs. Mais je pense que les Maliens vont gagner quand même », disait-elle. Puis, à la question, et si le Burkina Faso gagne ? « Je serai quand même contente », réplique-t-elle avec la même bonne humeur qu’elle dégage.
Après trois minutes de retour sur le gazon vert, c’est encore le Mali qui aggrave le score, (2-0). Amsétou est encore aux anges.
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Puis, c’est au tour des Etalons de réduire la marque (2-1) sur un but de Bertrand Traoré, le capitaine des Etalons du Burkina Faso. Amsétou salue le but. Cette fois avec moins d’enthousiasme. Ce sera le score final. Les Etalons qui ont ouvert le score sont mieux. Amsétou suit, trépigne, se lève, se rassoit. Elle retient parfois son souffle.
Et lorsque l’arbitre siffle la fin de la rencontre, la jeune fille saute de joie. « J’ai assisté à ce match parce que c’est une rencontre symbolique entre deux pays qui s’aiment beaucoup. Je savais que ça allait être un match très difficile. Mais les Maliens ont redoublé d’effort parce qu’ils veulent se qualifier en quart de finale, battre la Côte d’Ivoire et ramener la Coupe à la maison », clame-t-elle.
La mission est accomplie pour Amsétou qui doit désormais retourner aux Etats-Unis pour ses études. « Je considère ce match comme un match amical parce que j’aime les deux pays. Je ne vais pas assister au match entre le Mali et la Côte d’Ivoire mais je suis venue pour une seule journée pour suivre ce match. Je repars immédiatement avec le prochain vol », fait savoir la jeune supportrice portant désormais un maillot du Mali pour célébrer cette victoire sur le chemin du retour avec ses compatriotes.
Boukari Ouédraogo
envoyé spécial à Korhogo