Des jeunes burkinabè saluent la nomination d’un entraîneur local à la tête de l’équipe nationale de football. Kamou Malo qui officiait jusqu’alors comme entraîneur de l’Union Sportive des forces armées (USFA) a pris ses fonctions ce 26 juillet. Le contrat de Kamou Malo s’étale sur 15 mois, avec une possibilité de reconduction en cas de qualification à la CAN 2021.
La nomination d’une expertise nationale était réclamée par une partie de l’opinion depuis la non-qualification des Étalons pour la CAN 2019, fait remarquer Julien West, jeune consultant sportif.
‘’ Ce souhait s’est renforcé par le fait que d’autres pays coachés par des sélectionneurs nationaux arrivent à réaliser des performances appréciables’’, soutient-il. ‘’ Au-delà de la personne de Kamou Malo, le football burkinabè joue gros et même très gros dans ce choix’’, prévient West. Pour lui tous les acteurs du monde sportif burkinabè ont intérêt à ce que le nouveau sélectionneur réussisse sa mission. « Et cette réussite dépend à la fois de lui-même et surtout de tout le système footballistique du Burkina Faso’’, poursuit-il.
La réputation des entraîneurs locaux est en jeu
Issouf Capi, jeune traducteur trouve que c’est une bonne idée d’avoir nommé un national étant donné qu‘’ avoir un entraîneur local est vu comme un signe de patriotisme et permet également de valoriser l’expertise nationale’’. Issouf émet toutefois des réserves en ce sens, qu’au niveau du championnat de première division D1 les performances du nouvel entraîneur n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Sayouba Gandema, jeune communicateur n’est pas un fan de football. Il estime toutefois que le remplaçant du Portugais Paolo Duarté a de grands atouts notamment celui d’avoir côtoyé presque tous les joueurs de l’équipe des étalons. ‘’Il connaît les performances de chacun d’eux. Il doit cependant éviter le sentimentalisme dans le choix des joueurs lors des matchs’’ dit-il. Comme lui, plusieurs recommandent à la fédération de mettre le sélectionneur dans de bonnes conditions de vie et de travail. ‘’Kamou Malo a plus qu’intérêt à réussir sa mission car c’est son honneur qui est en jeu ainsi que celui des autres entraîneurs locaux ’’, prévient Sayouba.
Après Drissa Traoré dit le Saboteur et Sidiki Diarra, Kamou Malo, 57 ans, est le troisième sélectionneur burkinabè à être nommé. ‘’ J’ai à cœur de prouver qu’avec le local, on peut faire de bonnes choses’’, a-t’il rassuré lors de sa présentation officielle vendredi 26 juillet 2019.