41 ans après le décès de Bob Marley, star mondiale du reggae, des jeunes Burkinabè continuent de célébrer ce qu’ils considèrent comme le départ vers l’autre monde. Cette année, la fièvre de la fête a baissé.
Au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) Richard Silga qui se considère comme un rasta est fier de commémorer le 11 mai, la journée qui commémore la mort de Bob Marley, considéré comme le prophète de la musique reggae. Richard Silga fait part de ces jeunes qui ont comme modèle « le roi du reggae ».
« Nous fêtons cette journée dans la sobriété parce qu’il a un contexte sécuritaire, épidémique qui est là. Nous célébrons en espérant que le message de bob Marley soit entendu parce que nous la fêtons aujourd’hui avec espoir. Espoir qu’un jour l’unité africaine comme l’a dit bob Marley triomphera et que les africains seront conscients et sauront qu’ils n’auront personne d’autre pour venir les développer à part eux-mêmes », explique Richard Silga.
Journée de réflexion
Habituellement, la journée du 11 mai est commémorée à travers des graffitis dans les rues, de la musique reggae toute la journée dans différents « grins » de thé et autres.
Artiste musicien reggaeman, Dick Marcus salue la mémoire de celui qui l’a inspiré à faire la musique reggae. Pour lui, malgré le décès de l’artiste jamaïcain, la musique de Bob Marley continue de traverser le temps.
«Il reste une grande légende. Il continue à toujours vivre à travers tout ce que les rastafari font. Donc, je pense que l’homme n’est pas mort, il continue à vivre à travers nous. Cette journée nous permet c’est de réfléchir un peu sur ce qu’il a laissé à l’humanité », laisse entendre Dick Marcus. Pour le reggaeman burkinabè, les œuvres de Bob Marley regorgent d’immenses richesses.
Bob Marley, source d’inspiration
« Il a écrit beaucoup d’albums dans lesquels il a parlé de l’amour, de la paix. Tout ce qui nous arrive aujourd’hui on a les solutions à travers sa thématique donc nous pensons que c’est des choses qui peuvent continuer a inspiré la nouvelle génération pour que le reggae puisse prôner la paix, la sécurité, tout ce qui est bien pour l’humanité », soutient Dick Marcus. Cette année, l’artiste dit n’avoir prévu aucune célébration contrairement aux années antérieures.
C’est le constat fait par Constat Ouédraogo : « On a remarqué que les choses ont beaucoup baissé. Avant on faisait beaucoup d’activités à la mémoire de Bob Marley le 11 mai, mais maintenant c’est plus comme avant, je ne sais pas pourquoi », dit-il l’air interrogateur. Pour lui, cela pourrait s’expliquer par le fait que les musiques de variété dominent au Burkina Faso. Malgré tout, la mémoire de Bob Marley reste vivace pour eux et continue d’inspirer.
Safiatou ZONGNABA