A la faveur des examens du baccalauréat session 2022, le Studio Yafa a suivi le candidat Abdoul Salam Aboubacar Tankoano depuis sa préparation de l’examen jusqu’à la proclamation des résultats. Confiant dès le départ, il est admis au baccalauréat avec la mention très bien. Nous avons suivi la proclamation des résultats avec lui.

Jeudi 30 juin 2022. Jour de proclamation des résultats du premier tour du baccalauréat. 8 heures au lycée Bogodogo de Ouagadougou. Les candidats attendent leurs résultats. Assis ou debout, seul, en groupe entre connaissances ou en compagnie de leurs parents, seuls les oiseaux et le bruit des feuilles d’arbres se font entendre. C’est le silence total. Quelques personnes courageuses murmurent et s’efforcent de lâcher un sourire.

Abdoul Salam Aboubacar Tankoano, candidat que nous suivons depuis sa préparation de l’examen, lui, échange avec ses amis. Ce garçon s’est fixé comme objectif d’obtenir son examen avec la mention « très bien ». Il est plutôt confiant. « Je suis un peu stressé c’est vrai mais il y a aussi de l’assurance parce que je pense qu’on n’a pas écrit dans le vide », dit-il.

Candidats approchés

9h 35, le son de la sirène lance la mobilisation des candidats. Tous, se dirigent vers le bâtiment devant lequel se trouvent les jurés. Enfin, c’est l’heure de la vérité. Chaque élève est seul, face à son destin. Un, deux, trois puis quatrième candidat, une fille. Elle crie de joie. L’émotion a failli la conduire au sol. Ses amis, présents, réussissent à la maîtriser. Après le premier établissement, c’est au tour maintenant de l’établissement de notre candidat Aboubacar.

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Après avoir appelé quelques noms, le jury prononce enfin « candidat numéro PV 32097… » C’est bien son nom. Abdoul Salam Aboubacar Tankoano. Le jeune homme reste calme. Il tend bien l’oreille pour écouter sa mention qui est « très-bien ». Il saute alors et cris de joie en disant : « Je l’ai eu, la mention et avec 16,92 de moyenne  ». Pour le jeune homme, tout confiant bien avant même la composition, c’est le fruit de 9 mois de travail et de sacrifice qui vient de payer.

« Pour atteindre ce résultat que je me suis fixé depuis longtemps, j’ai dû consentir à beaucoup de sacrifices. J’ai rangé mon smartphone pour prendre un petit téléphone juste pour mes appels. Plus de télévision, plus de sorties ni de distractions j’étais concentré sur mes cahiers et aujourd’hui Dieu merci, mes ambitions sont atteints » raconte le nouveau bachelier.

19 ans, mais très ambitieux

Abdoul Salam Aboubacar Tankoano rêve de devenir ingénieur. Une passion qu’il a entretenue et développée depuis l’enfance. « Depuis tout petit, j’ai toujours aimé tout ce qui touche aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, la robotique et les sciences. C’est aussi un secteur qui va en vogue aujourd’hui. C’est ce que j’aime le plus et je vais poursuivre dans ce domaine » dit-il.

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Avec ses bonnes notes, le nouveau bachelier espère obtenir une bourse étrangère pour aller poursuivre ses études dans l’une des meilleures écoles d’ingénieurs. Le jeune homme se dit prêt à aller à la conquête du savoir si toutefois, il obtenait une bourse étrangère. « Cela va me permettre d’aller vers un autre monde, chercher la science et surtout revenir aider à relever des défis dans mon pays », espère-t-il.

Le plan des vacances

Les vacances sont ces moments que tout le monde attend pour souffler un peu et changer d’air. Le nouveau bachelier à la mention très bien attendait également ces moments. « D’abord, c’est de se reposer après tous ces temps de bosse. Je compte également organiser un festin pour inviter les amis à venir célébrer le succès », dit-il tout souriant.

Outre le repos, Aboubacar souhaite renforcer ses compétences pendant les vacances pour acquérir d’autres expériences. « Je vais m’inscrire à des cours d’anglais pour renforcer mon niveau et me former également en informatique. En même temps, je ferai des recherches sur les universités où le cursus répond à mes aspirations » ajoute-t-il. Aboubacar peut aussi prendre un repos bien mérité en attendant de retrouver le chemin de l’université.

Faïshal OUEDRAOGO

Stagiaire