L’équipe nationale féminine du Burkina Faso a disputé le premier match de son histoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022 contre le pays hôte, le Maroc. Après trois échecs aux qualifications, la quatrième tentative est la bonne. L’équipe burkinabè a accédé à ces phases finales en battant successivement l’équipe du Bénin et celle de la Guinée Bissau. Cette première qualification est la preuve que le football féminin au Burkina Faso a pris des galons dans un contexte marqué par des préjugés sur le football féminin, considéré comme un sport d’hommes. Cependant, les mentalités sont en train d’évoluer.
Plusieurs acteurs, des hommes comme des femmes, ont travaillé à atteindre ce résultat à travers plusieurs initiatives comme la formation, l’organisation de tournoi, des ateliers de formation. Pour faire évoluer les mentalités, la FIFA s’est personnellement impliquée dans le développement du football féminin en augmentant les subventions des fédérations sportives qui tenaient régulièrement un championnat féminin.
Depuis quelques années, un championnat régulier est mis en place au Burkina Faso. La qualification à la Coupe d’Afrique était perçue comme une opportunité de changer le regard et les mentalités. Cependant, les préjugés restent forts au Burkina Faso. Certains parents n’acceptent toujours que leurs filles jouer au football.
Malgré la mise en place de politique pour favoriser le développement du football féminin, leur statut est encore loin par rapport aux hommes: moins de financement, de subvention, d’organisation et de visibilité. Pour une première, les filles souhaitent profiter de cette première participation à la Coupe d’Afrique des nations pour briser ces barrières et changer de vision sur le football féminin.
A cette occasion, le Studio Yafa a produit un dossier spécial sur le football féminin au Burkina Faso à travers une série d’articles. Ces articles évoquent l’évolution de la discipline dans le pays, les acteurs de l’ombre, les difficultés et les perspectives.
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