A Ouagadougou, certains cybers café résistent toujours à la fermeture malgré l’accessibilité du matériel informatique et la baisse du cout de la connexion internet. Dans cette résistance, les promoteurs se sont reconvertis et associent d’autres offres aux nouveaux clients.
Dans le local qui sert d’office de cybercafé Internet Androide au quartier Samandin de Ouagadougou, seulement cinq ordinateurs sont marche. Les autres sont éteints ou fonctionnent mal. La salle est presque vide même si deux jeunes travaillent sur ces gros ordinateurs de bureau.
Il y a quelques années, ce cybercafé refusait du monde. La connexion à l’heure a coûté 500 francs CFA au départ pour finir par baisser jusqu’à 200 francs CFA l’heure. Les clients se bousculaient. Il y avait des files d’attentes par manque de place.
Mais depuis un certain temps, le local est presque vide. Deux personnes sont manipulent les claviers. « Ici c’est un lieu de travail. Avec la connexion c’est un rapide aussi, donc ça me motive », affirme Moussa pour justifier sa présence dans ce cyber.
La reconversion de certains cybers
André Zongo est l’un des employés dans ce cybercafé. Ici, il a fallu s’adapter. « Nous sommes maintenant spécialisés dans la maintenance des différents appareils notamment les ordinateurs. C’est ce qui fait que les clients viennent un peu plus. Il y a aussi les offres informatiques comme la programmation et autres, explique le jeune homme qui poursuit, nous faisons des copies, les scans, etc. Souvent ceux qui ont les smartphones et qui des problèmes configuration ou qui veulent installer des applications, nous pouvons les aider ».
Le constat et le même au cyber café Recix, situé au quartier voisin à Kamsonghin. Là, les tenanciers disent avoir tenté plusieurs activités sans succès. Le désespoir s’est installé chez les employés comme Daouda Sinon : « c’est compliqué pour nous. En tout cas c’est la fermeture qui est à l’horizon. Pour le moment nous n’avons pas trouvé d’alternatives. Mais bon, on continue de chercher sinon ce n’est pas facile ».
Toutefois, si la boite tient toujours, c’est grâce aux compétences du premier responsable. Ses connaissances en informatique permettent de maintenir l’espoir en attendant une reconversion. « Sinon si nous devrions compter sur nos recettes, nos formations, le cyber avait fermé il y a longtemps », insiste-t-il.
En attendant, tous les Burkinabè ne disposent d’un ordinateur et d’une connexion de qualité. Pour cela, certains jeunes se rendent toujours au cyber quand le besoin se fait sentir. « Je suis obligé de venir ici pour, par exemple, m’inscrire pour les concours ou les inscriptions à l’Université », explique également Judith. Pour les tenanciers, la réflexion continue pour s’adapter à l’évolution de la technologique et à l’envahissement du numérique. Déjà, des formations en gestion de logiciels comme Word, Excel, Photoshop et autres sont organisées pour pouvoir tenir.