Brama Traoré, le nouvel entraîneur des Étalons du Burkina Faso, a connu des débuts contrastés avec une défaite contre la Libye (2-1) et un nul face au Niger (1-1) lors de la trêve FIFA du mois de mars 2024. Ces premiers résultats soulignent les défis à relever pour mener l’équipe vers le succès.
La CAN 2023 en Côte d’Ivoire reste un souvenir amer pour les supporters des Étalons, qui n’ont atteint que les huitièmes de finale. Après un parcours remarquable lors de la CAN 2021, où l’équipe a atteint les demi-finales, les attentes étaient élevées. Suite à ces performances jugées insuffisantes, le sélectionneur français Hubert Velud a été remplacé.
La Fédération Burkinabè de Football (FBF) a opté pour l’expertise locale en confiant les rênes de l’équipe nationale à Brama Traoré, surnommé « Chercheur ». Nommé le 11 mars 2024, il a rapidement dû préparer l’équipe pour deux matchs amicaux. Le premier disputé contre la Libye s’est soldé par une défaite contre toute attente. Lors de la deuxième rencontre, le Mena du Niger a contrait les Etalons du Burkina au match nul (1-1).
Malgré des résultats décevants, avec une défaite et un match nul contre des adversaires classés bien en dessous du Burkina Faso dans le classement FIFA, Traoré reste positif. « L’équipe joue un football plus fluide et se crée plus d’occasions », se réjouit Chercheur, qui avait promis d’améliorer le jeu de l’équipe.
Lire aussi: Brama Traoré, le nouveau sélectionneur veut faire de la discipline, la clé de son succès
Cependant, Chercheur n’a pu corriger les faiblesses défensives, déjà apparentes lors de la CAN 2023. « Ce qui manque surtout, c’est surtout au niveau défensif. On a deux matchs amicaux, nous encaissons trois buts. Ce n’est pas bien. C’est ce que nous devons corriger le plus rapidement possible », admet-il.
En plus, le sélectionneur a opéré plusieurs changements dans l’équipe, laissant de côté onze joueurs présents à la CAN 2023, y compris les trois capitaines Bertrand Traoré, Issoufou Dayo, Hervé Koffi. A leur place, de jeunes talents comme Mohamed Ouédraogo, Nasser Djiga, Assim Traoré, Régis N’Doh, Koula Sébastien Tou, ont eu l’occasion de montrer leur valeur avec des résultats plus ou moins satisfaisants.
Des points positifs à retenir
Blati Touré, portant le brassard de capitaine en l’absence des cadres, reconnaît les aspects positifs et nourrit beaucoup d’espoirs pour les compétitions officielles. Pour lui, il faut surtout retenir les aspects positifs et corriger les erreurs constatées. « Il y a quand même des points positifs à ces deux rencontres. Les matchs amicaux sont faits pour apprendre de nos erreurs. Ça n’a pas marché au niveau du résultat mais il y a eu beaucoup de bonnes choses », poursuit le capitaine.
Cédric Badolo, l’un des vétérans retenus par le nouveau sélectionneur, pointe également les faiblesses de l’équipe. « Nous devons nous concentrer sur les coups de pied arrêtés et mieux gérer les débuts et fins de match. C’est pareil pour le retour de la mi-temps. Quand on rentre dans les vestiaires et qu’on sort, dix minutes après, on prend un but. Il faut bosser et corriger toutes ces erreurs-là », préconise-t-il.
Les éliminatoires reprennent en juin, avec des matchs contre l’Égypte et le Cap-Vert. Pour Traoré et les Étalons, l’heure est à la préparation et à l’amélioration pour relever ces prochains défis.
Boukari Ouédraogo