Minuit, 2h du matin ou plus…les envies alimentaires subites et souvent incontrôlées de certaines femmes enceintes se manifestent à tout moment ! Caprices ou réel besoin alimentaire ?
Alors enceinte, Bibata Dicko avait des envies ‘’bizarres’’. Comme cette envie pressante de manger du donkounou, un plat local fait à base de la farine de maïs. « C’était autour de 1h du matin… Imagine quelqu’un qui se lève à 1h du matin pour vouloir manger du Donkounou », se rappelle la jeune dame, amusée.
Une envie qu’il faut s’efforcer de satisfaire, sans quoi, le sentiment du manque s’intensifie. « Quand tu ne gagnes pas le donkounou ça te fait très très mal mais si finalement tu gagnes ça, ça devient comme un ouf de soulagement », dit-elle avec sourire.
Du poulet à 23 h
Rabi Ouédraogo elle ne jurait que par le poulet flambé à…23 h. Au début, ses désirs considérés comme des caprices par son époux, ont dû attendre le lendemain pour être comblés. « Le fait de réveiller mon mari pour aller chercher du poulet à des heures tardives était vraiment mon caprice le plus habituel. Jusqu’à un certain moment, lui-même était fatigué de mon comportement », reconnait la jeune maman.
Des époux considèrent effectivement comme des caprices, ces envies tardives de leur femme. Mais avec les explications, certains changent de perception et se plient volontiers aux désirs de leur ‘’reine’’. « J’ai également pris cela pour des caprices mais au fur et à mesure je me suis rendu compte que c’est la grossesse qui entraîne ce genre de comportements. J’ai compris et l’ai accompagné dans ce sens », explique Simplice Ouédraogo.
Modification des hormones
Ce qu’il faut savoir, c’est que les envies soudaines de femmes enceintes apparaissent généralement au cours du premier trimestre de grossesse. Si elles peuvent disparaître au-delà des premiers mois, il arrive que ces envies subsistent jusqu’à l’accouchement. Elles peuvent intervenir à tout moment de la journée ou de la nuit selon les explications de Dr Kafando.
« La principale origine de ces envies alimentaires serait liée à un changement des hormones. Des hormones qui vont modifier les envies alimentaires. Vous allez voir des femmes qui ne consommaient pas l’alcool mais qui auront très envie d’en consommer pendant la grossesse », précise le spécialiste.
En revanche poursuit Dr Kafando, une envie alimentaire non comblée ne peut avoir de conséquences négatives sur l’état de santé du fœtus ou de sa maman. Il invite par ailleurs les pères ou l’entourage à être indulgents et compréhensifs.