La Semaine nationale de la Culture (SNC), ce sont aussi ces journalistes qui à chaque édition, relaient la biennale. Pour Denise Coulibaly, journaliste et cheffe du desk culture à Savane Medias, c’est un rendez-vous majeur à honorer. A quelques jours de l’événement, elle partage son expérience de couverture médiatique de la SNC et nous explique comment elle se prépare pour la 21e édition.
Ce matin-là, Denise Coulibaly est devant son ordinateur à son service situé à Cissin, un quartier de Ouagadougou. C’est la routine quand elle n’est pas sur le terrain pour rapporter l’actualité culturelle ou sur un plateau pour animer un débat. A quelques jours du démarrage officiel de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), Denise dit être fin prête avec son équipe de reporters pour la couverture de l’évènement.
Au programme, des émissions, des reportages. En plus du classique, elle compte mettre l’accent sur le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL). « Cette année je compte véritablement faire un focus sur le GPNAL et aussi l’art plastique parce que c’est ça l’essence même de la SNC et malheureusement, c’est le folklore qui prend le dessus parce que les gens voient uniquement l’aspect festif de la SNC, c’est aller pour les bières, les brochettes seulement malheureusement », déplore la journaliste culturelle.
Elle précise qu’il s’agira, entre autres, de donner plus de visibilité à certains acteurs, groupes. « Il y a des troupes fétiches de certaines régions qui chaque fois, remportent les grands prix, on ne les valorise pas. Ce sont ces enjeux là sur lesquels je veux véritablement me tabler cette année pour qu’on redonne cette valeur au GPNAL », dit-elle.
Une expérience de rencontres
La 21e édition de la biennale de la culture burkinabè sera la énième que Denise couvre. Depuis ses débuts à Savane Médias en 2010, Denise s’est toujours montrée à l’aise avec les sujets en lien avec la culture. Une passion que remarquent ses chefs au point de lui faire confiance en lui confiant la couverture d’une édition de la SNC.
« Je ne saurai dire quelle année mais je me rappelle bien, on m’a dit Denise comme tu aimes la culture, tu fais les reportages culturels avec tes différents prix donc tu pars à la SNC cette année. Pour la première fois, tu débarques à la SNC ce n’était pas facile en tout cas. Jeune journaliste, je ne maîtrisais pas beaucoup Bobo-Dioulasso, mais c’était une belle expérience », se souvient la cheffe du desk culture de Savane Médias.
Ce fut une belle expérience, reconnaît l’originaire de Boron dans la Boucle du Mouhoun. Au fil des années et des éditions de la SNC, Denise s’est bonifiée. Elle a acquis de l’expérience et travaillé à étoffer son carnet d’adresses. Le journalisme se nourrissant de rencontres, celle qui est également Secrétaire générale à la Fédération des journalistes et communicants culturels, note que la biennale du cinéma a joué un bon rôle dans sa carrière, en termes d’opportunités.
Une valeur sûre pour l’équipe
A Savane médias, le nom de Denise Coulibaly rime presqu’avec la SNC. Non seulement parce qu’elle y est régulière, mais aussi et surtout parce qu’à chaque édition, elle donne satisfaction à ses chefs. Le directeur de l’information de Savane Médias, Soumaïla Rabo, a vu Denise Coulibaly évoluer sur le plan journalistique. Il dit ressentir plus de fierté lorsqu’on évoque le nom de sa collaboratrice.
« Denise fait du bon travail. Elle s’est attachée au desk culture si bien que chemin faisant nous lui avons confié ce desk là et aujourd’hui en plus de gérer nos plateformes numériques, elle gère le desk culture et ça se passe plutôt bien », confirme-t-il avec fierté.
En 14 ans de carrière dans le journalisme, Denise Coulibaly a participé à presque toutes les éditions de la SNC en essayant à chaque fois de faire mieux, sortir des sentiers battus. Pour cette énième participation, elle y sera encore pour vivre sa passion dans la capitale culturelle du Burkina, Bobo-Dioulasso.
Safiatou Zong-Naba (collaboratrice)