Par la culture, à l’occasion de la 21e Semaine nationale de la Culture, les Burkinabè sont invités au sursaut patriotique pour un pays qui a mal à sa sécurité.
Par trois coups de gong, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a lancé la 21e Semaine nationale de la Culture (SNC). C’est donc parti pour une belle semaine de découverte ou de redécouverte de la Culture du Burkina Faso et bien entendu, celle d’autres pays comme le Niger, invité d’honneur. Ainsi, du 27 avril au 4 mai, Bobo-Dioulasso sera le nombril de la culture.
Avant que la fête soit véritablement lancée, le Stade Sangoulé Lamizana a accueilli du beau monde. Et, la Semaine nationale de la Culture n’a pas trahi sa réputation ! Le spectacle était au rendez-vous. Danses, musiques, expositions, œuvres artistiques, masques… assurés par des troupes au sol qui ont rivalisé de talents, mais aussi par des troupes aéroportées, qui ont su captiver les festivaliers de la 21e biennale de la Culture, depuis le ciel au-dessus de la cuvette du Stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso qui a du reste refusé du monde.
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Ce monde regroupé depuis à peu près 200 mètres de l’entrée se ruait comme une marée noire, afin de marquer son refus de se faire conter l’évènement. Tous voulaient être témoins. En témoignent les bousculades, donnant du fils à retordre aux Forces de l’ordre postées à différents endroits comme pour surveiller les faits et gestes de chaque festivalier.
Adiara Koté et Sita Konaté, deux vieilles dames venues de Lafiabougou, déjà fatiguées par le déplacement n’ont pas eu accès au Stade. Mais ne voulant pas rentrer chez elles, elles se sont assises, se sont désaltérées avec des sachets d’eau de 25 F CFA, en attendant de trouver le moyen de vivre le spectacle.
Comme elles, un public nombreux en majorité jeune s’est approprié cette cérémonie. « SNC diara » (la SNC est intéressante, a lancé en dioula, un jeune garçon d’environ 15 ans, venu en groupe avec quatre camarades.
Placée sous le thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau », la cérémonie de lancement de la 21e SNC a permis au ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui a assuré le porte-parolat du président, de relever ce rôle à la culture qui est de savoir rapprocher les peuples, renforcer les identités, et faire la promotion de la tolérance, de la diversité et la facilité des échanges.
« La révolte pour ma patrie », un spectacle exécuté par 240 artistes
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger, Abdourahamane AMADOU, a estimé que c’est la célébration de la richesse du patrimoine culturel. Il a aussi dit voir le Burkina Faso comme le « phare de la culture du continent inspirant des jeunes générations à travers le monde ».
Une partie de cette jeune génération présente au stade a apprécié ce qui a été offert en spectacle. « La révolte pour ma patrie », un spectacle exécuté par 240 artistes, pendant au moins 30 minutes sous la direction artistique des Chorégraphes burkinabè Oumar Demé et Yaya Sanou, a émerveillé Amadou Coulibaly, venu de Ouagadougou pour la SNC. Son jeune enfant 10 ans environ, Idrissa, rêve déjà d’être parachutiste quand il sera grand, après avoir vu de « petits points dans le ciel qui ont grossi et au fur et à mesure » et il a vu après que ce sont des hommes.
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Ainsi, le Ballet national, l’orchestre national et les artistes issus des Forces armées nationales, défilés de masques et présentations de la diversité culturelle du pays à travers les troupes, et bien d’autres aspects ont tenu en haleine les festivaliers.
Boureima Dembélé