Chaque 22 Mai, la Journée internationale de la biodiversité met en lumière l’importance vitale de la diversité biologique pour la planète. Selon les Nations unies, cette biodiversité englobe la variété de toutes les formes de vie sur Terre. Au Burkina Faso, une situation alarmante se profile : une étude de 2021 révèle que 350 espèces végétales sont menacées de disparition.
Annuellement, le Burkina Faso perd 83 000 hectares de ses forêts. Une perte considérable de couverture forestière qui entraîne l’érosion de la biodiversité. Cette situation menace diverses espèces animales et végétales. La monographie nationale sur la diversité biologique du Burkina Faso de 2021 révèle que les espèces en péril incluent 350 d’origine végétales. En plus d’elles, 12 espèces de mammifères sauvages, 19 espèces d’oiseaux, 24 de reptiles et 48 de poissons sont aussi menacées de disparition.
Ces pertes ont des répercussions profondes. Elles affectent la chaîne alimentaire, la santé humaine et le climat. Jérôme William Bationo est consultant sur les enjeux climatiques. Il explique que : « la dégradation environnementale force de plus en plus d’organismes à s’adapter, modifiant potentiellement leur ADN ou ARN [acide ribonucléique présent chez pratiquement tous les êtres vivants], ce qui pourrait favoriser l’apparition de maladies telles que les cancers ».
Journaliste s’intéressant aux questions sur le climat, il ajoute que la destruction des forêts intensifie aussi le changement climatique. Cela augmente les émissions de carbone tout en éliminant des absorbeurs naturels de ce gaz.
Des pistes de solution
Face à ces enjeux, des initiatives locales voient le jour. Elles visent à attirer l’attention et à promouvoir des actions concrètes en faveur de la biodiversité. Nouhoun Zoungrana est membre du réseau burkinabè des jeunes pour la conservation de la biodiversité. Son organisation travaille à renforcer l’engagement des jeunes dans la conservation de la biodiversité et à influencer les politiques publiques. « Lors de la COP 16 à Montréal en 2022, nous avons contribué à l’adoption d’un cadre mondial pour la biodiversité », poursuit le jeune activiste pour le climat.
Sur le plan législatif, l’article 17 du code de l’environnement burkinabè engage le gouvernement à protéger la biodiversité. Il l’oblige également à valoriser les ressources naturelles. Néanmoins, l’efficacité de ces mesures dépend d’une sensibilisation accrue et d’actions ciblées au sein des communautés.
« Il est crucial que les autorités offrent une éducation qui relie les pratiques ancestrales à la modernité. Dès le plus jeune âge, il est impératif que les populations soient sensibilisées aux risques environnementaux auxquels elles sont exposées, » suggère Jérôme William Bationo.
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La conservation de la biodiversité au Burkina Faso nécessite un travail collaboratif entre gouvernement, acteurs locaux, et communautés. A cela s’ajoute, une éducation continue et une prise de conscience collective. Le thème de cette édition 2024 de la Journée internationale de la biodiversité, « Faites partie du Plan ». Ce thème est un appel à l’action qui est lancé à toutes les parties prenantes. Son objectif est d’inverser la tendance de la perte de biodiversité.
Danielle Coulibaly