La tradition a été respectée. Comme à chaque édition du SIAO, l’ambiance musicale est encore au rendez-vous de cette 17e édition. Chaque soir sur la scène dressée au milieu de la cour, des artistes, traditionnel et moderne, font le show avec le public.
Quand la lumière du jour s’éclipse, celle du SIAO surgit. Avec force, elle illumine presque toute la cour de mille couleurs. Entre les pavillons Kilimandjaro et du Faso, se dresse un imposant podium. Il est paré d’ampoules et de grands mégaphones. Son et lumière au rendez-vous.
C’est un jeudi soir bien animé, comme tous les jours du SIAO. 18 h. Le plateau d’animation est laissé à certains partenaires pour tenir le public en haleine. Une occasion pour eux de faire la publicité en présentant leurs produits. Le public est souvent gratifié de casquettes, des tee-shirts et d’autres gadgets à l’effigie des partenaires. Un prélude au show.
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Puis après ce passage, intervient un défilé de mode. Des mannequins se succèdent sur la scène, portant les tenues de stylistes burkinabè et d’ailleurs. Jusque-là, le public semble indifférent à ce qui se passe sur scène. Il faut les insistances du maître de cérémonie pour lui arracher des applaudissements.
« Haaa, c’est un naze actuellement. Nous, on veut une vraie ambiance » souffle un jeune à son ami dans la foule. Au fil de la soirée, le nombre de spectateurs monte. Moussa Warma et sa compagne Samira viennent d’arriver après un tour dans les pavillons et au restaurant. « C’est intéressant de venir suivre le show surtout à deux. Cela permet de déstresser » fait-il savoir.
Hawa, une bête de scène
Après plus d’une heure d’ambiance, le public commence à se réveiller après le passage du slameur Hamtusin. Et la suite du chronogramme conduit à la prestation finale. Hawa Boussim doit clôturer la soirée. Quand elle est annoncée sur scène, les lumières de la scène s’assombrissent l’une après l’autre. Puis soudain, s’allument les flashes des téléphones.
Le moment est inédit. Les spectateurs scandent « Hawa Boussim, Hawa Boussim ». On entend un tonnerre d’applaudissements pour accueillir la vedette. Et de l’obscurité, retentit entend une voix douce et grave à la fois. La native de Kipoura, dans la province du Boulgou débute son spectacle avec son titre éponyme « Koregore ». L’adrénaline monte. Le public est visiblement conquis et chante en chœur avec l’artiste.
A la fin du titre, le public réclame encore l’artiste sur scène. « bissé bissé » peut-on entendre dans la foule. Hawa enchaîne donc avec « Hme ye ». C’est la même ferveur. Si certains spectateurs restent sur place en bougeant de la tête et des pieds, d’autres par contre rejoignent l’artiste sur la scène pour communier avec elle. Après 35 minutes de show, la soirée est terminée avec un public satisfait.
Un public conquis
Il aura juste fallu quelques minutes à l’artiste pour réveiller le public timoré au début. Hawa Boussim est une véritable bête de scène. Encore plus en Live. Et ce n’est pas Moustapha Kabré qui dira le contraire. Présent dans la foule, il dit avoir été bien servi. « Depuis le début jusqu’à la fin de son spectacle, j’étais vraiment emballé. Hawa fait partie des artistes que j’aime bien et ce soir encore, c’est un pari réussi » se réjouit le fan.
Prisca Ido est également satisfaite de la prestation. Elle ne regrette pas son déplacement ce soir. « Je n’ai même pas senti le temps passé ni la fatigue malgré qu’on soit resté debout pendant au moins deux heures. Moi j’aime le show et ce soir vraiment, je suis contente même si je ne comprenais pas la langue bissa » fait-elle savoir.
Durant tout le SIAO, 04 à 05 artistes sont programmés chaque soir de 18h à 22h pour des prestations musicales, des contes, de humour, de la danse traditionnelle.
Faïshal Ouédraogo