Véronique Zoungrana est la responsable administrative et financière dans le paysage institutionnel du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD). Elle est non seulement la mémoire de cette institution, mais aussi une figure respectée et appréciée par ses collègues.
Il est 18h15 lorsque nous pénétrons dans les locaux du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), situé à Ouaga 2000, ce mardi 15 octobre 2024. Le calme règne déjà dans les bureaux : c’est l’heure de la descente. Mais, Véronique Zoungrana est bien là.
D’un sourire chaleureux, Véronique Zoungrana nous accueille dans son bureau noyé sous une montagne de paperasse. Véronique est la responsable administrative et financière du CGD depuis 2002. La patience ! C’est la qualité première de Véronique Zoungrana, qui cumule aujourd’hui plus de 20 ans d’expérience en socio-économie de gestion.
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La jeune femme se souvient encore de ses débuts au CGD. Elle y est arrivée à travers un stage. « C’était au début du centre avec un personnel très réduit. J’ai postulé pour un stage au poste d’assistante administrative et financière et j’ai été retenue pour un projet de trois mois par le directeur exécutif, le professeur Augustin Loada », explique-t-elle.
Au terme de son contrat de stage, Véronique passe et réussit le test de recrutement. « Ce n’est pas un travail linéaire. Nous avons des plans stratégiques composés de projets. A l’échéance de chaque projet, il faut écrire et rédiger un plan qui te permet de rester dans le centre, et c’est ainsi que je suis ici depuis 20 ans », détaille-t-elle.
Véronique, la mémoire du CGD
Âgée de plus de 40 ans, avec une stature imposante et les cheveux bien taillés, cette mère de deux enfants est surnommée « la mémoire du CGD » par ses collègues. Un titre qui reflète bien ses nombreuses années au sein de ce centre.
Sa mission au CGD est de superviser toutes les activités financières et administratives. Cela ne se limite pas à la supervision : elle contribue aussi à la compréhension des projets avec le service opérationnel sur le terrain, qui élabore des activités qu’elle doit transformer en chiffres.
La gestion des fonds est l’un de ses plus grands défis au sein du CGD. Elle doit veiller à ce que les fonds soient exécutés de manière rigoureuse pour assurer une gestion saine : pas de pertes, pas d’écarts négatifs, pas de dépassements budgétaires, et aucune activité hors prévision.
Se conformer aux exigences
Par ailleurs, ses défis évoluent en fonction des exigences des partenaires qui sollicitent leurs services. « Chaque partenaire a ses exigences auxquelles il faut se conformer. On doit tenir compte du budget disponible », rappelle-t-elle. Elle travaille notamment sur le projet FasoVeil, un programme dont l’objectif est d’assurer une veille démocratique au Burkina Faso. « J’aide à faire le budget et à planifier les activités avec les collègues », rappelle-t-elle.
Véronique assure avoir transmis toutes ses connaissances à ses collaborateurs. « Le fait que le centre ait survécu jusque-là, c’est une satisfaction pour moi. 20 années d’existence, ce n’est pas 20 jours. Je connais des structures qui ont commencé avec nous, mais qui n’ont pas survécu. J’ai tout donné au CGD. Je souhaite les accompagner de loin. Ils sont assez outillés », lance-t-elle d’une voix pleine d’émotion.
Dans le futur, elle envisage s’orienter vers le domaine humanitaire afin de venir en aide aux plus vulnérables. « Je suis de ceux qui croient en un lendemain meilleur », se décrit-elle.
« La maman du coin »
Protectrice et compréhensive ! C’est ainsi que les collègues de Véronique la définissent. Ayant cumulé plus de 20 ans d’expérience au sein du CGD, Véronique est aussi affectueusement appelée « La maman du coin », un pseudonyme qui illustre non seulement sa jovialité, mais aussi son rôle de conseillère et d’oreille attentive.
« Elle est compréhensive, elle nous permet de nous exprimer, je l’apprécie énormément. Elle a un grand cœur. Elle est très courageuse, elle a repris des études à son âge, c’est encourageant », apprécie Diane Takebe, comptable au CGD.
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« C’est une personne exceptionnelle que nous avons la chance d’avoir avec nous. Elle n’hésite pas à nous conseiller, à nous recadrer sur le bon chemin. Elle est toujours joviale et de bonne humeur. Je lui souhaite une longue vie pour que nous puissions profiter de ses sages conseils. Je bénis Dieu pour sa vie », admire l’assistant de projet au CGD, Wendpanga Jonathan.
Pour rappel, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) est un acteur clé du projet FasoVeil de la Fondation Hirondelle. Engagé dans les réformes politiques et institutionnelles, il contribue au renforcement du paysage institutionnel à travers l’adoption de réformes consolidantes.
StudioYafa/MoussoNews