Aïda Dao est un nom qui compte dans le domaine de la bonne gouvernance financière au Burkina. Économiste de formation, passionnée des questions de finances publiques et de leur impact sur le développement économique et social, elle est un pilier du projet faciliter la redevabilité et la veille citoyenne avec la société civile (FASOVEIL).
A Ouagadougou, au Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB), la voix de Aïda Dao compte. Son leitmotiv au quotidien est de tenir haut le flambeau de la bonne gouvernance. Ce, à travers la mise en place des budgets optimaux et justes pour le développement humain durable.
D’abord gestionnaire de projet au CIFOEB en 2018, Aïda est maintenant chargée des études, analyses et de la recherche-action du centre. Entre autres, elle a pour responsabilités de capitaliser les études et expériences réalisées par le centre.
Elle conçoit, planifie, réalise des études et collecte des données pertinentes sur des sujets spécifiques et d’intérêt. La jeune dame constitue et exploite la base de données relative aux statistiques budgétaires. Le tout, en coordonnant et en supervisant les études réalisées par le centre en consortium avec d’autres structures.
Le budget, une passion pour Aïda Dao
Titulaire d’un bac D, son master 2, option recherche, lui a permis de se familiariser avec les chiffres, l’analyse et le traitement des données. « C’est tout cela que je mets à profit pour assumer pleinement les tâches et responsabilités qui me sont confiées », explique-t-elle.
Le quotidien de Aïda au CIFOEB consiste à analyser et à produire des rapports techniques. Aussi, elle communique les résultats avec les partenaires. Il s’agit notamment de l’État, des partenaires techniques et financiers. Sans compter les collectivités territoriales, les organisations de la société civile, les médias et les citoyens.
Chaque jour est un défi pour la jeune dame. Donner le meilleur de l’experte qu’elle est au bureau. Mais aussi, assurer son rôle d’épouse et mère. Un équilibre à trouver. « J’ai la chance d’avoir une famille qui comprend ces enjeux et me soutient dans ma carrière et mes projets. Je n’ai pas toujours pu être présente à tous les moments où ils avaient besoin de moi. Mais quand on a de grands rêves, il est parfois difficile d’être là en permanence », reconnait-elle.
Une valeur sollicitée
Aïda Dao fait partie des femmes les plus sollicitées dans le cadre du projet FASOVEIL. Une bonne note qu’elle met à l’actif de toute l’équipe avec laquelle elle travaille. « L’appréciation ou la sollicitation dont font cas plusieurs personnes est liée à la notoriété du CIFOEB qui a su bâtir au fil des ans une expertise sur les finances publiques et les budgets et assure une présence qualitative dans les espaces de dialogue politique avec l’État », se contente-t-elle, en toute humilité.
Dans le cadre du projet FASOVEIL, le CIFOEB met en œuvre la composante « Mobilisation sociale pour une gouvernance sécuritaire participative et inclusive au Burkina Faso ».
Basidou Kinda, chargé de communication au Laboratoire Citoyenneté, est souvent amené à travailler avec Aïda. Il avoue avoir découvert en elle une personne très pointue sur ses interventions. « Cela témoigne de sa connaissance et de sa maitrise des questions de la gouvernance sécuritaire. Je trouve qu’elle excelle bien dans son domaine et assume avec brio les responsabilités qui sont les siennes », se réjouit-il. Pour lui, il n’y a pas de doute : si l’on cherche des amazones des questions de budget sous l’angle de la gouvernance sécuritaire, Aïda en fait partie.
Quand le genre s’exprime
Aïda Dao est convaincue de la force de la femme et de son apport pour la réussite des projets et programmes de développement. Elle se réjouit de la prise en compte du genre au CIFOEB, ce qui lui permet, à elle et à d’autres femmes, de donner le meilleur d’elles-mêmes. « La vision de CIFOEB est que le genre est un moyen de renforcement de l’efficacité des politiques publiques ou d’optimisation des résultats des interventions en matière de développement », soutient Aïda.
La chargée d’étude espère pouvoir conduire à terme le projet FasoVeil avec des résultats probants. « Notre souhait est que le concept de sécurité humaine soit mis en avant dans la définition des politiques publiques de sécurité. En réalité, la réponse espérée face à l’insécurité doit être multidimensionnelle, multifactorielle et multi-acteurs. C’est pour cela que nous parlons de gouvernance sécuritaire participative et inclusive », relève Aïda Dao.
Le 13 février 2025, Aïda Dao a soutenu avec succès sa thèse intitulée : « Les contraintes de la politique budgétaire en union monétaire : cas de la zone UEMOA », en vue de l’obtention du Doctorat Unique en Sciences Économiques.
Studio Yafa/MoussoNews