Six mois après son élection à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF), Oumarou Sawadogo a fait face à la presse pour présenter son bilan. Arrivé dans un contexte de crise entre acteurs du football burkinabè, le président de la FBF a détaillé les actions entreprises pour relancer le football burkinabè.
Un bilan positif six mois après son élection à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF). C’est ce que dresse le colonel-major Oumarou Sawadogo, le nouveau patron du football burkinabè. Son élection à la tête de la FBF a fait suite à une crise entre certains acteurs du football et son prédécesseur, Lazare Banssé. Ces crises répétitives avaient convaincu ce dernier de ne plus se représenter. Aujourd’hui, Oumarou Sawadogo assure que la cohésion est revenue.
La crise qui a secoué la FBF résultait d’un problème lié à la bourse attribuée aux joueurs via le ministère en charge des Sports. Ce problème est désormais résolu. « Désormais, les paiements des subventions se font sur la base de contrats dûment signés entre la FBF et les clubs bénéficiaires. Les contrats viennent d’être signés et la 2ᵉ tranche de la subvention sera bientôt payée », assure Oumarou Sawadogo.
Une qualification à la CAN 2025
Le premier point positif concerne la qualification des Étalons à la prochaine CAN, prévue en décembre-janvier prochain. L’équipe nationale du Burkina Faso s’est qualifiée avant la fin des éliminatoires pour la compétition prévue au Maroc. Son équipe a contribué au succès de ces performances. Les Étalons locaux ont, quant à eux, participé à la Mapinduzi Cup en Tanzanie, où ils ont terminé finalistes. « Ces performances démontrent notre volonté d’assurer une présence constante du Burkina Faso sur la scène africaine », souligne le président de la FBF.

Bien avant, les Étalons locaux ont éliminé leurs homologues de la Côte d’Ivoire à l’issue d’une double confrontation dans le cadre des qualifications au Championnat d’Afrique des nations (CHAN), compétition réservée aux joueurs évoluant dans leurs propres championnats.
Pour ce qui concerne le football féminin, Oumarou Sawadogo se réjouit également des performances. « Le Burkina Faso s’est qualifié pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN seniors dames Maroc 2026 en éliminant le Burundi en aller-retour », rappelle le président de la FBF. Les Étalons Dames doivent affronter l’équipe du Togo pour le dernier tour de qualification. Cependant, les moins de 17 ans filles n’ont pu prendre part au tournoi éliminatoire de la CAN U17 filles. Les moins de 17 ans garçons disputeront la compétition du 30 mars au 19 avril prochain.
Une gestion financière plus rigoureuse
La question des finances est un autre problème auquel fait face la FBF. Le président Oumarou Sawadogo annonce des efforts pour diversifier les sources de financement. « Nous avons redoublé d’efforts pour multiplier les partenariats avec les entreprises privées, les sponsors et les institutions publiques sur les compétitions nationale et internationale », explique-t-il.
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L’administration fédérale a également initié des réformes, notamment la mise en place d’une commission d’attribution des marchés et l’élaboration d’un manuel de procédures. « Les ressources substantielles que nous avons pu mobiliser nous ont permis de payer les prix des championnats et des coupes du Faso de la saison 2023-2024 et d’apurer certaines dettes », précise le président de la FBF. Cependant, il reconnaît que la FBF a encore des dettes à régler.

Consciente du rôle des infrastructures dans le développement du football, la FBF a lancé un audit des stades et installations sportives à travers le pays. L’objectif est de faire face au manque d’infrastructures sportives qui entrave l’organisation des compétitions sur toute l’étendue du territoire. Plusieurs stades, comme ceux de Koudougou, de Manga, de Kaya et de Réo, sont toujours impraticables. « Nous demeurons convaincus que des stades modernes, bien entretenus et équipés sont essentiels pour la pratique de notre sport et pour l’accueil de compétitions internationales », a-t-il déclaré. Le siège de la FBF est en construction, tandis qu’une rénovation de la direction technique nationale est en cours.
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Sur le volet médical, des mesures ont été prises pour renforcer l’encadrement des Étalons. Les joueurs du championnat national ne sont pas en reste. « Il y aura désormais une couverture sanitaire sur chaque match de championnat national, assurée par un médecin. Nous avons déjà commencé avec la Ligue 2 masculine et nous allons l’étendre progressivement à tous les matchs organisés par la FBF », a-t-il précisé.
Les perspectives de la FBF
Sur le plan diplomatique, Oumarou Sawadogo dit entretenir de bonnes relations avec les autres fédérations sœurs. Le président de la FBF a été élu vice-président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA-B). Il a également annoncé des avancées dans la coopération avec la Fédération royale marocaine de football et a confirmé sa participation à plusieurs rencontres internationales, notamment le congrès de la CAF à Addis-Abeba et l’Assemblée générale extraordinaire au Caire.

Parmi les projets à mettre en place, la FBF prévoit des travaux d’électrification des terrains, l’adoption d’un plan stratégique et la poursuite de ses engagements sur le plan international, comme les compétitions de l’UFOA-B, les différentes coupes d’Afrique et la Coupe du Monde.
Un projet de partenariat avec la Fédération turque est en discussion, et la FBF prévoit aussi de renforcer son image avec la refonte et la protection de son logo, ainsi que le lancement d’un site web officiel.
« En six mois, nous avons posé des bases solides pour le redressement et le développement du football burkinabè. Toutefois, beaucoup reste à faire. Nous avons bien conscience que les défis sont nombreux et complexes, mais avec l’engagement et le soutien de tous, nous sommes convaincus que nous allons franchir les étapes nécessaires pour hisser notre football au sommet », se réjouit le patron de la FBF. Oumarou Sawadogo donne rendez-vous dans six mois pour un nouveau bilan à l’occasion de la prochaine assemblée générale.
Boukari Ouédraogo