La finalité des taxes et impôts collectés par le trésor public n’est pas toujours compris par les jeunes. Ceux-ci servent, pourtant, à la mise en place de services sociaux pour le citoyen. Si les jeunes sont prêts à les payer, ils attendent, en retour, des services publics de qualité.
« Le problème, c’est l’utilisation qu’on doit faire des taxes », soutient Elie Kaboré, journaliste à l’Economiste du Faso. Cette Affirmation s’appuie sur l’incompréhension de certains burkinabè en ce qui concerne l’imposition de taxes par l’Assemblée nationale sur les véhicules. Pour beaucoup, le contexte de morosité économique n’est opportun à l’imposition de nouvelles taxes.
Les taxes sur les véhicules, toutefois, ne prennent pas en compte les engins à deux roues, les tracteurs et les tricycles. En plus, de nouvelles impositions s’appliquent désormais sur le tabac, les boissons non alcoolisées, les billets d’avions, la parfumerie, les armes à feu, le café, le thé etc. Elles visent à renflouer les caisses de l’Etat déficitaires à hauteur de 250 milliards de francs CFA selon le constat fait lors du vote du budget national en décembre 2019.
« L’Etat a besoin d’argent. Et comme ce qui est là ne suffit pas, il faut trouver d’autres niches fiscales pour qu’on puisse renflouer les caisses », explique le fiscaliste Amos Zong-Naaba. Ces taxes sont nécessaires pour le développement d’infrastructures de qualité souligne Zongnaba. « Si nous voulons des infrastructures socio-économiques de qualités, il faut payer les taxes », conseille-t-il.
Elie Kaboré partage cet avis : « j’ai besoin de routes, j’ai besoin qu’on paye les agents de la fonction publique pour qu’ils m’assurent un service public, j’ai besoin d’électricité. Je ne peux pas vouloir tous ces services et ne pas payer les impôts ».
Les véhicules sont désormais une nécessité pour les Burkinabè et non un objet de luxe selon le président de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso Dasmané Traoré. Pour lui « c’est lourd pour le consommateur » alors que le transport public n’est pas développé au Burkina Faso. Dasmané Traoré relève également que le pouvoir d’achat des Burkinabè est faible.
L’augmentation du prix du carburant et l’imposition de nouvelles taxes a fait l’objet d’un débat au Studio Yafa. Ecoutez en cliquant ici.