Ouagadougou a perdu sa renommée de ville la plus propre d’Afrique de l’Ouest selon le constat de certains burkinabè. Des solutions sont trouvées par le ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique d’après Fidèle Yaméogo, agent dans ce ministère. Des jeunes demandent aux autorités politiques de donner l’exemple et de prendre des mesures répressives.
Ouagadougou n’est plus la ville la plus propre d’Afrique de l’Ouest. Des jeunes burkinabè en sont convaincus et l’ont affirmé dans l’émission Ya’Débat du Studio Yafa. Le constat est général dans plusieurs localités du Burkina Faso. Face à ce recul, le ministère de l’environnement et du cadre de vie, s’est engagé à nettoyer les villes burkinabè de leurs ordures selon les assurances de Fidèle Yaméogo, inspecteur de l’environnement et coordonnateur du projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques.
L’adoption en 2014 de la loi portant, interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages plastiques non biodégradables au Burkina Faso visait cet objectif.
« Ceux qui passent par la voie légale, importent des emballages plastiques biodégradables. Mais nos frontières sont poreuses et il y a des gens qui peuvent envoyer des sachets qui ne sont pas biodégradables », regrette Fidèle Yaméogo. Depuis l’adoption de la loi, des dispositions ont été prises pour assurer le contrôle des plastiques qui entrent sur le territoire burkinabè.
Donner l’exemple
« Nous avons acquis cinq appareils qui permettent de tester les échantillons soumis pour savoir si les emballages plastiques sont biodégradables. Si ce n’est pas le cas, on les rejette. Si les emballages sont biodégradables, on vous donne le certificat d’homologation qui vous permet de faire la procédure d’importation avec le ministère du commerce », ajoute Yaméogo.
Il a annoncé la construction de six centres de traitement de déchets à Bobo-Dioulasso, Dori, Tenkodogo, Gaoua, Manga, Dédougou. Le représentant ministère en charge de l’environnement affirme encourager les structures qui exercent pour la valorisation des déchets de manière générale.
Amiratou Porgo de Recy’Afrique, une entreprise de traitement et de transformation des pneus usés en meubles, et le blogueur Harouna Drabo conseille au gouvernement de passer de la parole à l’acte en donnant l’exemple à travers des actions sur le terrain. Ils proposent des mesures coercitives pour un changement de comportement.
L’émission Ya’Débat sera diffusée sur l’ensemble des radios partenaires à partir de ce samedi 16 novembre 2019.