Le président d’Urgences panafricaines Stellio Gilles Robert Capo Chichi, plus connu sous le nom de Kemi Seba Kémi a été condamné à « deux mois de prison avec sursis », pour « outrage » au président Roch Kaboré. Ses propos jugés injurieux avaient provoqué la colère de certains internautes.
Les condamnations contre les propos tenus par le président d’Urgences panafricaines Kémi Seba contre le chef de l’Etat burkinabè Roch Kaboré se multiplient sur les réseaux sociaux. Lors d’une conférence publique à l’Université Joseph Ki-Zerbo, Kemi Séba a traité le président du Faso de « passoire politique » et dit de lui qu’il est « téléguidé » par la France. Il était à Ouagadougou à l’occasion du 70e anniversaire de la naissance du défunt président Thomas Sankara.
« Que nos chefs d’Etat ne soient pas irréprochables à tous points de vue, nous le reconnaissons. Mais de là à les traîner dans la boue et à les couvrir de tous les lazzis et quolibets, ce n’est plus une question d’engagement panafricaniste, mais de manque d’éducation, n’ayons pas peur des mots », déplore le journaliste Alain de Saint Robespierre.
Une question d’éducation pour certains
Alassane Yioda, critique envers Kemi Seba déplore que l’assistance ait soutenu ses propos à travers des applaudissements : « comme quoi il faut que nous revoyons l’éducation à la base comment des étudiants se permettent d’applaudir des propos pareils? On insulte votre président, il vous insulte et vous applaudissez. Heureusement que [les] étudiants ne se résument pas à ceux qui se trouvent dans l’amphi ».
Des jeunes s’étaient regroupés à l’hôtel de Kemi Seba pour s’en prendre à lui à cause de ses propos. L’un de ses représentants Hervé Ouattara a vu son domicile assiégé par des jeunes.
« Officiellement, on ne nous a pas signifié qu’il s’agit d’une procédure d’expulsion. Au début, il a été amené à la compagnie de gendarmerie pour des raisons de sécurité parce que, semblerait-il, il y avait des jeunes du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) qui voulaient porter atteinte à son intégrité physique », confirme maître Prosper Farama avocat du président du parti Urgences panafricaines au journal en ligne Burkina 24.
Ce n’est pas la première fois que Kemi Seba a des ennuis dans un pays africain Il a déjà été expulsé du Sénégal, de la Guinée, du Togo et de la Côte d’ivoire pour certains critiques acerbes. Opposant au franc CFA, son expulsion intervient au moment où le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara a annoncé que cette monnaie sera remplacée par l’ECO.