Burkina : cinq événements à retenir de 2019
Le Burkina passe le Noel 2019 en deuil après l'attaque d'Arbinda qui a fait 42 personnes tuées dont 35 civils parmi lesquels 31 femmes

Burkina : cinq événements à retenir de 2019

2019. Une année difficile pour le pays des hommes intègres sur le plan socio-politique et sécuritaire. Tout n’a cependant pas été que drame. Des talents du pays ont porté haut les couleurs nationales dans le domaine sportif notamment.
 

1- 2019, l’année la plus meurtrière au Burkina
 
Les premiers jours de 2019 ont été des plus sombres pour le Burkina. Le 5 janvier, plus d’une cinquantaine de citoyens selon les autorités ont été tués dans un conflit communautaire à Yirgou. Plus de 200 selon des chiffres avancés par les organisations de la société civile. Entre colère et indignation, le comité contre la stigmatisation des peuples mise en place après cet incident malheureux réclame toujours justice et vérité sur ces assassinats. Après ce drame de Yirgou des conflits communautaires en plus des attaques terroristes continuent d’endeuiller le pays. ‘’ L’année 2019 est déjà la plus meurtrière avec au moins 428 victimes dont plus de la moitié (254) entre juin et début novembre ’’ selon un rapport d’étude du Centre international de recherche et d’analyse, une structure du think tank. L’attaque la plus meurtrière est celle orchestrée contre  le convoi de la mine de Boungou. 49 civiles ont été tués.
 
2- La loi ‘’Remy’’ ou la loi sur les libertés en ligne
 
Depuis le 18 juin 2019 le Burkina a assainie l’utilisation des réseaux sociaux. La loi ‘’Remy’’ ou encore la loi sur les libertés en ligne adoptée par l’Assemblée nationale à l’unanimité, a pourtant fait polémique. Introduite par le gouvernement à travers le ministère de la Justice, la loi a pour objectif de renforcer son dispositif de lutte contre le fléau du terrorisme, du grand banditisme et certaines dérives relatives à l’utilisation des réseaux sociaux. Désormais au Burkina Faso, « est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de franc CFA, quiconque publie ou relaie sans autorisation, par quelque moyen de communication que ce soit et quel qu’en soit le support, des images ou sons d’une scène d’infraction de nature terroriste », selon un article de cette nouvelle loi. Celle-ci est jugée liberticide par des associations de presses.
 
3- Rama la slameuse : du buzz à la prison
 
Rama Diallo alias la Rama la Slameuse, est l’une des artistes les plus connue sur les réseaux sociaux pour ses buzz. Des buzz  qui ont défrayé la chronique sur la toile burkinabè. Certains propos tenus sur sa page Facebook l’ont conduite en prison L’artiste slameuse était poursuivie pour des « faits de rébellion », « discrédit sur un acte judiciaire », « menace sous conditions d’un magistrat » et « outrage à magistrat». Celle qui se proclame être la première dame du Slam au Burkina a été condamné à 12 mois de prison avec sursis après le procès. Libérée au mois d’août, la RTB a refusé de diffuser une émission grand public à laquelle elle était l’invitée principale.
 
4- L’homme le plus fort du monde est Burkinabè
 
Le 6 avril 2019, le bobolais Iron Bibi de son vrai Cheickh Ahmed Al Hassan Sanou a conservé son titre de champion du monde de log lift pour avoir soulevé une charge de 220 kilogrammes. Cette performance lui vaut le qualificatif ‘’d’homme le plus fort du monde’’. Iron Biby pèse 180 kilos et il peut manger huit poulets par jour.  L’homme le plus fort du monde a été reçu par le président du Faso Roch Kaboré qui l’a encouragé et félicité pour avoir porté haut le drapeau du Burkina par ses performances.

5- ‘’ On reste débout’’
 
‘’ On reste débout’’ ’est désormais le message de ‘’résilience’’ des burkinabè face à tout ce que le pays traverse. A chaque évènement malheureux, le peuple burkinabè reste résilient et débout. Sur les réseaux sociaux, des internautes créent des visuels avec des soldats débout, ou encore des visuels arborant fièrement les couleurs nationale. ‘’ On reste débout’’ est parti du ‘’ Le Burkina reste débout’’ une chanson initiée par un groupe d’artistes après l’attaque terroriste de café Capuccino en janvier 2017.