Chaque nouvel an est l’occasion de formuler des vœux et d’élaborer de nouveaux projets. Pour 2020, de jeunes burkinabè souhaitent la réconciliation nationale pour lutter contre le terrorisme et favoriser la création d’emplois.
« Mon plus grand vœux pour ce pays est la réconciliation soit effective en 2020. Sans ça, nous ne pourrons rien faire dans ce pays », lance Tousgho Gorgho, vigile rencontré à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il rappelle que 2020 est une année électorale au Burkina Faso. Pour lui, elle sera mouvementée parce qu’en plus des élections à organiser, il y a le défi sécuritaire auquel le gouvernement doit faire face.
« Si on veut que les élections se tiennent, il faut d’abord se mettre ensemble pour lutter contre ces bandits. Les autorités doivent avoir la sagesse pour comprendre que si on ne réussit pas à instaurer la sécurité sur l’ensemble du pays, il risque de ne pas avoir d’élection en 2020 », prévient-il. Toutefois, il dit garder espoir parce que l’armée burkinabè semble prendre le dessus sur les terroristes.
La paix en 2020
Mamounata Derra, vendeuse de fruits, est également préoccupée par le contexte sécuritaire marqué des attentats terroristes. Elle espère que l’armée burkinabè pourra mettre fin aux attaques afin que l’économie du pays redécolle. « Nous qui vendons les oranges et les bananes, s’il n’y a pas la paix, nous ne pourrons pas écouler nos fruits. Et même ceux qui travaillent risquent de se trouver au chômage. Voilà pourquoi j’espère qu’en 2020, on aura enfin la paix dans notre pays », souhaite la demoiselle.
A l’intérieur de l’Université de Joseph Ki-Zerbo, un groupe de jeunes discutent. Tous étudiants en master, ils échangent sur plusieurs sujets parmi lesquels leurs projets pour l’an 2020. Aboudramane Sankara s’apprête à soutenir son master en physique appliquée. Il s’attend à plus d’emplois pour les jeunes cette année. « Pour réussir à un concours de la fonction publique de nos jours, c’est compliqué. J’espère que cette année, la politique gouvernementale va favoriser la création d’entreprises pour les jeunes. J’espère donc une politique d’emploi favorable aux jeunes », avoue Aboudramane Sankara. Son ami, Ousmane Guiro n’est pas préoccupé par la recherche de l’emploi. Il préfère poursuivre ses études jusqu’au doctorat. Cependant, ces jeunes se disent convaincus que l’an 2020 leur permettra de relever des défis.