La tenue des élections législatives et présidentielle est une nécessité pour le Burkina Faso malgré la situation sécuritaire selon des jeunes au cours de l’émission Ya’ Débat du Studio Yafa. Ils estiment que l’organisation effective de ces élections est aussi une manière de lutter le terrorisme.
Que les élections se tiennent en 2020. La résilience face au terrorisme passe également par-là selon les participants à l’émission Ya’Débat enregistrée le vendredi 10 janvier 2020. « Si ces élections ne se tiennent pas, le terrorisme aurait gagné. Les conséquences du terrorisme, c’est que les écoles ferment. C’est donner encore du pouvoir au terrorisme », se convainc Eldaa Koama, chargée de projet du développement des affaires de la start up Beogo Lab. Pourtant, des acteurs politiques de l’opposition estiment que le gouvernement n’est pas disposé à tenir le rendez-vous électoral.
Elle estime que c’est le défi à relever par les acteurs politiques burkinabè qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. « Arriver à tenir ces élections, c’est dire que malgré la situation, le Burkina continue d’avancer », ajoute-elle.
Le blogueur Arouna Drabo estime, pour sa part, que l’organisation des élections dans un contexte de terrorisme est une question de volonté politique. « Personne n’a intérêt que ces élections ne se tiennent pas. Si elles ne se tiennent pas, nous serons dans une autre crise. Il faut qu’on évite cette deuxième crise », relève le blogueur.
Plus d’actions contre le terrorisme
Cheich Omar Atiéyiguibou, secrétaire général adjoint de l’Association des jeunes pour le développement durable soutient que le cas du Mali qui a pu organiser ses élections dans le même contexte peut inspirer le Burkina Faso. « Il faut que nous puissions tenir les élections parce que ça va rassurer les populations. Le mali a pu tenir ses élections malgré le terrorisme. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas tenir les élections », assure Cheich Omar Atiéyiguibou.
Les intervenants constatent aussi une dégradation de la situation sécuritaire en 2019. Ils souhaitent que le gouvernement mène des initiatives concrètes pour combattre le terrorisme et permettre l’organisation de ces élections.
Ils ont également évoqué le sujet relatif au quota des jeunes aux postes électifs et nominatifs. Cheich Omar Atiéyiguibou déplore la faible représentativité des jeunes dans les instances de décisions. Il souhaite ainsi que ces quotas soient appliqués. Eldaa Koama et Arouna Drabo invitent plutôt les jeunes à se battre pour avoir leur place. Pour eux, le critère de compétence devrait prévaloir.
L’émission Ya’débat sera diffusée sur l’ensemble des radios partenaires du studio Yafa à partir du samedi 11 janvier 2020.