Des jeunes ont recours à des plateformes de tontines en ligne pour se faire facilement de l’argent. Mais très souvent, l’aventure tourne au cauchemar car certains y perdent tout leur investissement.
Hassan espérait remporter le jackpot lorsqu’il s’était inscrit sur l’une des plateformes d’investissement Dip gold. Encouragé par un ami, il dit avoir d’abord tenté une mise de 25 mille francs CFA. Ce qui lui a rapporté une petite somme au départ. Mais le jeune semble aujourd’hui désemparé. La plateforme sur laquelle il s’était inscrit est bloqué depuis un certain temps. Il dit ne plus être en mesure de retirer son investissement.
« Le principe, c’est que tu t’inscrits avec 10 mille francs CFA. Ensuite, tu fais venir faire venir des investisseurs. Quelques jours, après, tu reçois le double de ton investissement », explique Hassan. Il dit ne pas être le seul qui ne soit plus en mesure de retirer son investissement. « Je connais des gens qui ont investi près de 700 mille francs CFA et aujourd’hui, c’est bloqué », assure le jeune homme joint au téléphone. Comme lui, d’autres investisseurs qui avaient fondé beaucoup d’espoir sur ce système n’arrivent plus à récupérer leur argent.
Depuis quelques années, ces types de plateformes qui ressemblent à une sorte de tontine en ligne prolifèrent. Business Cach express, Beogo investissement Trust Wallet, etc. sont entre autre des modèles. « Nous avons créé ces plateformes pour permettre aux jeunes de se faire facilement de l’argent. C’est une sorte d’investissement qui te rapporte de l’argent », explique un administrateur d’un groupe qui requiert l’anonymat. Selon lui, il s’agit d’un business légal. Mais, explique-il, des escrocs utilisent souvent des sites clones pour arnaquer les jeunes. « C’est de l’escroquerie en réalité. Les premiers qui arrivent n’ont pas de problème. C’est plus tard que ça devient compliqué», raconte un jeune homme qui avoue avoir postulé à plusieurs groupes de ce genre sur WhatsApp.
La mésaventure ces jeunes rappelle le gel des comptes de groupes de traders par la justice burkinabè depuis 2017, l’activité étant considérée comme une source de blanchiment d’argent.